Cote d\'Ivoire
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Côte d’Ivoire-AIP/ Le directeur de la clinique juridique de Guiglo encourage les femmes à faire connaître leur problème d’accès à la terre  

Guiglo, 26 mars 2023 (AIP) – Le directeur de la clinique juridique de Guiglo, N’Guettia Kossonou, encourage les femmes des régions du Cavally/Guémon, à faire connaître leur problème d’accès à la terre à cette clinique spécialisée, en vue de permettre l’enclenchement d’une médiation pour aider à résoudre le conflit foncier entre elles et leurs parents ou belle-famille.

M. N’Guettia a exprimé ses encouragements aux femmes de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, victimes de la tradition les empêchant d’avoir droit, au même titre que l’homme, à l’héritage, notamment foncier de leurs parents ou de leur conjoint. Et ce, en marge de la cérémonie d’entérinement de la cession de deux hectares d’hévéa en production dans le village communal de Yaoudé, à dame Marie Guéi Oulouzi, par son beau-frère, Jean Dominique Zahélohi, frère cadet de son défunt concubin, Luc Tiéoulou.

«Le problème foncier relève en matière civile. J’encourage les femmes à surpasser les pesanteurs socio-culturelles et à se confier à la clinique juridique de Guiglo, parce que ce sont elles qui ont qualité pour agir», a dit le directeur, soulignant qu’à travers la médiation, les hommes arrivent à comprendre, en cédant une part d’héritage foncier aux femmes. Avant de faire savoir que le projet droit d’accès sécurisé à la terre est venu pour aider les femmes à rentrer dans leur droit.

La clinique juridique de Guiglo met en œuvre, depuis septembre 2022, sur le terrain dans les régions du Cavally (Guiglo), et Guémon (Duékoué), le projet d’«Appui à l’accès sécurisé à la propriété foncière des femmes», en tandem avec l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI). Projet bénéficiant de l’appui technique et financier de l’agence américaine pour le développement international (USAID), et son ONG partenaire Tetratech.

Pour lui, les femmes qui se sentent lésées doivent avoir confiance en elles, confiance aux autorités traditionnelles et administratives, et se dire que tout le monde est disponible pour les accompagner dans la restauration de leur droit concernant surtout le foncier urbain ou rural.

«Lorsqu’une femme se confie à la clinique juridique, l’accent est aussitôt mis sur la médiation et cela fait que la résolution du conflit met du temps. Mais nous avons la volonté d’aller jusqu’au bout pour que les droits des femmes soient respectés», a martelé N’Guettia Kossonou, faisant remarquer aux hommes que «la femme est désormais un partenaire de la société et un agent de développement, il faut donc la restituer dans ses droits.»

Une trentaine de cas de femmes lésées dans leur droit d’héritage, a été enregistrée dans la zone de mise en œuvre du projet à savoir, Guiglo, Bloléquin et Duékoué. Par la suite, quelques femmes ont désisté, et le cas de dame Guéi Oulouzi est le premier cas, qui a eu lieu en termes de médiation et de résolution à Yaoudé, qui devient du coup un village référence en matière de cession de part d’héritage à une femme, indique-t-on.

(AIP)

ja/kam