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Deux journalistes françaises, dont la correspondante de “Courrier international”, expulsées du Burkina Faso

Liberté de la presse.

Agnès Faivre, correspondante du quotidien “Libération” et de “Courrier International”, et Sophie Douce, correspondante du quotidien “Le Monde”, avaient reçu l’ordre de quitter le Burkina Faso vendredi 31 mars.

À Ouagadougou, un homme regarde le canal bloqué de France 24, suspendue par les autorités burkinabé le 27 mars.
À Ouagadougou, un homme regarde le canal bloqué de France 24, suspendue par les autorités burkinabé le 27 mars. Photo OLYMPIA DE MAISMONT/AFP

La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso a expulsé samedi 1er avril deux journalistes françaises, Agnès Faivre (correspondante de Libération et de Courrier International) et Sophie Douce (correspondante du Monde).

Selon nos informations, les deux journalistes sont arrivées dimanche 2 avril à Paris. Elles avaient été convoquées vendredi 31 mars à Ouagadougou à la sûreté nationale. Auditionnées séparément, elles se sont vues notifier, après être sorties des locaux, l’ordre de quitter le Burkina Faso dans les 24 heures. “Nuitamment, comme on dit ici, un lieutenant a surgi pour me signifier mon expulsion. Ordre venant d’en haut. J’ai 24 heures pour quitter le pays”, nous alertait Agnès Faivre par e-mail quelques minutes après.

“Votre accréditation [qui permet d’exercer le métier de journaliste dans un pays] et votre carte de presse sont annulées. Vous avez vingt-quatre heures pour quitter le Burkina Faso”, a déclaré samedi 1er avril à Sophie Douce un agent de la direction de la sûreté de l’État burkinabée, selon des propos rapportés par le quotidien Le Monde (qui appartient au même groupe que Courrier International).

Courrier International dénonce, comme Le Monde et Libération, une mesure inacceptable et arbitraire, qui est un nouveau signe de la dégradation de la liberté de la presse dans ce pays, qui ne cesse de se restreindre depuis le coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre 2022. Le 3 décembre, les autorités burkinabées avaient ordonné “la suspension immédiate” de RFI. En début de semaine, lundi 27 mars, elles avaient suspendu la diffusion de France 24.

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