La maison fondée il y a quarante ans par Paul Otchakovsky-Laurens, et dirigée depuis cinq ans par Frédéric Boyer, poursuit son chemin singulier.
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Au printemps 1983, Paul Otchakovsky-Laurens lançait les éditions P.O.L avec la publication du Livre des ciels, de Leslie Kaplan, après avoir été à la tête de la collection du même nom chez Hachette dès 1977. Il a dirigé cette maison (dont le capital a été acquis à 88 % par Gallimard en 2003) jusqu’à sa mort accidentelle, le 2 janvier 2018, à l’âge de 73 ans. Quelques années plus tôt, il avait demandé à Frédéric Boyer, ami, auteur de la maison et alors directeur éditorial chez Bayard, de lui succéder s’il devait lui arriver quelque chose. C’est donc après cinq années passées à la tête de P.O.L que Frédéric Boyer célèbre le quarantième anniversaire de la maison, également marqué par la parution, aux Presses du réel, du très riche ouvrage collectif P.O.L : futur, ancien, actuel, sous la direction de Stéphane Bikialo, Maryline Heck et Dominique Rabaté (408 pages, 24 euros), né d’un colloque organisé en 2022.
Lire aussi (2018) : Article réservé à nos abonnésAvez-vous réfléchi d’une manière particulière votre programmation de 2023 pour célébrer les 40 ans de P.O.L ?
Nous n’avons pas orienté notre programme en fonction de cet anniversaire. Nous avons fait comme toujours : des textes arrivent, on les choisit, certains sont écrits par des primo-romanciers, d’autres par des auteurs fidèles à la maison depuis sa naissance – voire fidèles à Paul Otchakovsky-Laurens depuis ses débuts comme éditeur chez Flammarion, puis Hachette. En revanche, il était important pour moi de marquer cet anniversaire, déjà parce que Paul aimait les fêtes, et pour montrer que, cinq ans après sa disparition, la maison tient bon.
Dans le film « Editeur », sorti quelques semaines avant sa mort, Paul Otchakovsky-Laurens s’interrogeait sur ce que signifiait le fait de mettre son nom, via ses initiales, sur des livres écrits par d’autres. Pour vous, quel sens y a-t-il à poursuivre ce geste, en apposant sur des ouvrages d’auteurs ce nom qui n’est pas le vôtre ?
Je trouve cela beau, de faire vivre une maison sous le nom de cet autre qui l’a fondée. A sa mort, je me suis senti investi d’une forme de convocation à poursuivre ce qu’il faisait, puisqu’il me l’avait demandé. C’était honorer une promesse et continuer quelque chose qu’il avait initié tout en sachant qu’il n’est plus là. Il ne s’agit pas de le singer ou de le copier, d’autant que Paul aimait la liberté. Je pense à lui tous les jours, mais c’est gai, je ne me demande pas constamment ce qu’il aurait fait.
Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec les éditions P.O.L, comme lecteur ?
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