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Incendies et canicule en direct : pas d’accord pour plafonner les émissions de CO₂ d’ici à 2025 entre les ministres de l’environnement des pays du G20

Le réservoir de Woodhead, dans le nord de l’Angleterre, en juillet 2023.

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« Nous ne pouvons pas laisser ceux qui changent le plus lentement décider du rythme du changement », a dénoncé le commissaire européen à l’environnement, selon qui certaines délégations ont même tenté de revenir sur des engagements climatiques précédents.

A la réunion des ministres de l’environnement du G20, discussions « compliquées » avec l’Arabie saoudite, la Russie et la Chine, selon Christophe Béchu

Les ministres du G20, dont les membres représentent à eux seuls plus de 80 % à la fois du Produit intérieur mondial brut et des émissions de CO2 sur la planète, devaient examiner vendredi à Madras, en Inde, plusieurs dossiers cruciaux comme le financement de l’adaptation au changement climatique, la biodiversité et les principes devant régir les activités économiques maritimes. Et surtout celui visant au plafonnement des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025, pour lequel le ministre français a annoncé en fin de journée un échec. Dans les couloirs, on ne s’attendait guère à d’importants résultats sur les autres dossiers non plus.

Il était pourtant prévu à l’origine que cette rencontre des ministres de l’environnement du Groupe des Vingt (les dix-neuf économies les plus développées et l’Union européenne) aboutisse à des accords qui seraient ensuite signés par les dirigeants au cours d’un sommet en septembre à New Delhi. « Les moyens de subsistance des gens sont en train d’être détruits », avait mis en garde mercredi le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, appelant à assurer la résilience des populations menacées par le changement climatique.

Tous ceux présents à Madras vendredi « comprennent la gravité de la crise » à laquelle le monde doit faire face, a déclaré vendredi, en marge de la conférence, Adnan Amin, qui mène cette année les discussions sur le climat, la COP28. « Mais je crois qu’on n’a toujours pas atteint une bonne compréhension politique » de la situation, et notamment la volonté de passer par-dessus « les intérêts nationaux immédiats ». « Etant donné l’échelle des trois crises globales – le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution –, il n’y a vraiment pas de temps à perdre », avait aussi mis en garde jeudi Steven Guilbeault, ministre de l’environnement et du changement climatique du Canada. Les discussions avec la Chine, l’Arabie saoudite, et la Russie ont été « compliquées », a précisé le ministre de la transition écologique français, Christophe Béchu.

Les économies du G7 devront répondre à la demande de nombreux pays en développement, dont l’Inde, d’un plus important financement pour compenser l’impact du réchauffement climatique sur des secteurs comme l’agriculture et l’énergie. Un rapport préparant la présidence de l’Inde au G20 a évalué à 4 000 milliards de dollars par an le coût de la transition énergétique et souligné l’importance d’un financement à bas coût de cette transition pour les pays en développement. Mais l’Inde et la Chine, dont le charbon est l’une des principales sources d’énergie, font actuellement partie des cinq premières économies du monde. « Lorsque nous parlons de pays en développement, nous ne devrions pas nous référer à la situation des années 1990 », a insisté M. Sinkevicius. « Nous devons résolument aider les plus vulnérables qui sont déjà lourdement affectés », a-t-il martelé.

Notre guide des intox et arguments climatosceptiques

Confusions entre météo et climat, réécriture de l’histoire… Derrière des apparences parfois savantes, ceux qui nient la réalité du dérèglement climatique multiplient les assertions trompeuses, voire les biais souvent grossiers. Explorez notre guide des arguments et intox climatosceptiques les plus récurrents :

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« Plus de 660 feux recensés » en Grèce, le gouvernement revoit son bilan, qui passe à cinq morts

Depuis deux semaines, la Grèce s’est transformée en étuve en proie aux flammes : « plus de 660 feux recensés », dont la plupart ont été vite éteints, mais dont une dizaine « ont atteint de vastes proportions, mettant tout le monde à l’épreuve », a déclaré vendredi le ministre du changement climatique et de la protection civile, Vassilis Kikilias.

En Europe du Sud, la Grèce est particulièrement affectée par la vague de chaleur actuelle, même si le mercure, qui avait grimpé jusqu’à 45 °C, avec des pointes localement de 46 °C, a commencé à baisser jeudi. Les températures ne vont pas dépasser les 37 °C vendredi, selon la météo nationale EMY, qui prévoit toutefois des vents forts, jusqu’à 60 km/h, qui pourraient attiser les incendies.

Cinq personnes sont mortes, selon un bilan mis à jour vendredi par le gouvernement, et près de 50 000 hectares de forêt et de végétation ont été dévastés, a estimé l’Observatoire national d’Athènes.

En Grèce, le ministre de la protection du citoyen, en vacances pendant les incendies, démissionne

Le ministre de la protection du citoyen grec, Notis Mitarachi, a démissionné « pour des raisons personnelles », ont annoncé vendredi, dans un communiqué, les services du premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, au moment où le pays fait face à de violents incendies. Sa démission est liée au fait qu’il était en vacances durant ces derniers jours alors que la Grèce est sur le pied de guerre face aux feux, selon l’entourage du chef du gouvernement.

Le départ de Notis Mitarachi a lieu un mois après la reconduction au pouvoir du parti Nouvelle Démocratie (ND) de Kyriakos Mitsotakis, victorieux des élections législatives. Le ministre démissionnaire sera remplacé par Yannis Oikonomou, un député ND de 49 ans, porte-parole du gouvernement conservateur durant la précédente législature (de juillet 2019 à mai 2023).

Pas d’accord des ministres de l’environnement du G20 sur la réduction des gaz à effet de serre

Les ministres de l’environnement du G20, réunis en Inde, ont échoué vendredi à trouver un accord au sujet de la réduction des gaz à effet de serre pour faire face à la crise climatique, a déclaré le représentant de la France. « Nous ne sommes pas en mesure de parvenir à un accord sur le plafonnement [des] émissions d’ici 2025 », a déclaré le ministre de la transition écologique français, Christophe Béchu, se disant « très déçu ».

Selon des propos rapportés par l’agence de presse Reuters, le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, a affirmé que certaines délégations avaient même tenté de revenir sur des engagements climatiques précédents.

« On nous a demandé de faire des choix osés, de montrer du courage, de l’implication et du leadership. Mais, collectivement, nous avons échoué à atteindre ces objectifs. Nous ne pouvons pas laisser le plus petit dénominateur commun ou des intérêts nationaux étroits nous diriger. Nous ne pouvons pas laisser ceux qui changent le plus lentement décider du rythme du changement. »

Canicule et incendies : pourquoi le bassin méditerranéen est-il particulièrement touché ?

La comparaison avec les Enfers, pour des millions d’habitants autour de la Méditerranée, n’est guère exagérée. Depuis plusieurs semaines, l’ensemble des pays du bassin, en particulier l’Italie, la Grèce, la Turquie, la Tunisie et l’Algérie, est victime de vagues de chaleur et d’incendies dantesques, laissant derrière eux un lourd bilan humain et environnemental.

Les vagues anticycloniques provoquant ces extrêmes ont été nommées par des météorologues italiens Cerbère, en référence au redoutable chien à trois têtes gardant l’entrée des Enfers dans la mythologie grecque, puis Charon, du nom du passeur des âmes. Ces abîmes pourraient tout simplement porter le nom de crise climatique.

La région méditerranéenne, où vivent plus de 500 millions d’habitants, fait partie des « hotspots » de la crise climatique, c’est-à-dire des zones les plus touchées de la planète, se réchauffant plus vite que la moyenne mondiale. Le changement climatique fait remonter sur la Méditerranée une zone chaude et désertique, qui était auparavant située au niveau du Sahara.

Ce bassin océanique presque fermé voit donc le mercure grimper très vite dans ses couches supérieures, ce qui favorise la persistance de zones de hautes pressions, et donc d’anticyclones, lesquels réchauffent encore la surface, en un cercle vicieux.

Lisez l’analyse complète :

Lire aussi : Climat : pourquoi le bassin méditerranéen est en proie à la fournaise et aux incendies

« Il faut avoir beaucoup d’humilité face aux risques », avertit le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France

« Il faut essayer d’engager un nouveau comportement et plus d’adaptation face à un risque climatique important. Malheureusement, on a encore trop tendance à sous-estimer le risque », a averti le commandant Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, vendredi matin sur Franceinfo.

Alors que la météo pluvieuse dans la moitié nord du pays permet une accalmie sur le front des incendies, « il faut rester extrêmement agile dans l’anticipation et avoir beaucoup d’humilité face aux risques, a rappelé le commandant Brocardi. Ce n’est pas parce qu’on a un calme relatif que forcément la guerre est gagnée, bien au contraire ».

D’autant que les professionnels « appréhende[nt] toujours le mois d’août ». « On ne peut pas être plus fort que dame Nature, on ne peut pas être plus fort que le dérèglement climatique. » Sur les ondes de Franceinfo, le porte-parole a donc appelé à des comportements responsables. Les incendies d’origine humaine, « c’est 90 % aujourd’hui des départs de feu. Sur ces 90 %, c’est 70 % dus à des actes de négligence. Il faut prendre conscience que chaque geste a forcément une conséquence grave ».

Dans le centre de la Grèce, une zone d’exclusion à la suite d’explosions dans un dépôt de munitions

Une zone d’exclusion était maintenue, vendredi, autour d’une base aérienne militaire, dans le centre de la Grèce, après que des feux de forêt ont provoqué jeudi soir des explosions dans un dépôt de munitions.

Le souffle a brisé les fenêtres de maisons situées dans les villes voisines, et plus de 2 000 personnes ont été évacuées pendant la nuit. Une interdiction de circuler et un ordre d’évacuation restaient d’actualité vendredi dans un rayon de trois kilomètres autour du site.

Les chaleurs extrêmes aux Etats-Unis pourraient mettre en difficulté le réseau électrique américain

Le plus grand opérateur du réseau électrique américain, PJM Interconnection, a émis une alerte de niveau 1 pour mercredi, jeudi et vendredi. « Une alerte “hautes températures” aide à préparer le personnel et les installations à une chaleur extrême et/ou à un fort taux d’humidité, qui pourraient entraîner des problèmes capacitaires sur le réseau », explique l’entreprise dans un communiqué.

PJM s’attend à ce que les fortes températures poussent les gens à faire fonctionner, en masse et au niveau maximal, leur système de climatisation, mettant sous tension le réseau électrique. L’entreprise a donc demandé aux centrales électriques de fonctionner à leur capacité maximale. PJM est chargée du réseau électrique de treize Etats et de leurs quelque 65 millions d’habitants.

D’après son communiqué, l’entreprise estime être encore capable d’assurer les charges fermes et les réserves obligatoires, mais n’est pas certaine de pouvoir assurer les niveaux de réserves supplémentaires, en cas d’imprévu. Le pic de consommation électrique attendu cet été par PJM Interconnection se situe autour de 156 000 mégawatts (MW), voire 163 000 MW. « PJM a une capacité d’approximativement 186 000 MW pour assurer les besoins des consommateurs », annonce l’entreprise.

Vous avez raison, nous n’oublions pas le Canada, en proie aux flammes depuis plusieurs mois. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre couverture des événements dans cette rubrique. Vous parlez de 7 millions d’hectares brûlés, il s’agit en fait de plus de 11 millions d’hectares détruits cette année.

Plus de 800 feux étaient actifs dans le pays au 20 juillet, dont plus de 540 étaient considérés comme hors de contrôle. C’est principalement la forêt boréale qui part en fumée, loin des zones habitées, ce qui fait peu de dégâts matériels et humains, mais a de lourdes conséquences pour l’environnement.

Le Canada, qui du fait de sa situation géographique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté depuis ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique.

En parallèle des incendies, certaines régions du Canada, comme la Nouvelle-Ecosse, font actuellement face à d’importantes inondations provoquées par des pluies torrentielles. Des personnes avaient disparu dimanche, et entre 500 et 600 personnes ont été déplacées dans la province.

Lire aussi : Le Canada atteint 10 millions d’hectares brûlés, 571 feux sont hors de contrôle

En Grèce, le « panomara s’améliore » dans la lutte contre les incendies

Le « panorama s’améliore » du côté des incendies qui ravagent depuis plus d’une semaine les îles grecques de Rhodes, de Corfou et d’Eubée, ainsi que dans le centre du pays, ont estimé vendredi les pompiers. « Mais on reste sur le pied de guerre », a déclaré une porte-parole des sapeurs-pompiers.

  • L’incendie près de Volos, dans le centre-est de la Grèce, a gagné jeudi une caserne de l’armée de l’air à Néa Anchialos, provoquant des explosions dans un entrepôt de munitions.
  • A Rhodes, en mer Egée (sud-est), les pompiers épaulés par des bombardiers d’eau tentent toujours de circonscrire le feu, qui brûle depuis plus d’une semaine dans le sud et l’est de cette île.
  • Dans le nord de l’île de Corfou, en mer Ionienne (nord-ouest), des évacuations avaient également eu lieu au début de la semaine après un violent feu déclaré ce week-end.

Jusqu’à présent les feux ont causé quatre morts, tandis que près de 50 000 hectares de forêt et de végétation ont été brûlés, selon des estimations de l’Observatoire d’Athènes.

Les flammes ont levé le siège sur Palerme, abandonnant la capitale de la Sicile à son écrin de collines brûlées. Après des journées d’apocalypse et d’enfer, selon les mots qui reviennent dans la bouche de ceux qui les ont vécues, la ville respire au bord de sa baie.

Les incendies qui l’enserraient sont maîtrisés et les températures, qui ont atteint 47 °C lundi 24 juillet, sont retombées, mais sur les hauteurs du Bellolampo la catastrophe s’attarde encore.

Après des incendies meurtriers, l’Algérie estime les dégâts et recense les sinistrés

Des milliers d’hectares de forêts et de cultures détruits, des centaines d’habitations effondrées, des dizaines de sinistrés sans eau et ni électricité… le bilan matériel est lourd après les incendies qui ont ravagé le nord-est de l’Algérie et ont fait au moins 34 morts. Selon le ministre de l’intérieur, Brahim Merad, 140 incendies ont été recensés dans dix-sept préfectures.

Outre les pertes humaines, les feux, surtout concentrés dans le Nord-Est, ont « ravagé de grandes surfaces forestières, de broussaille et d’arbres fruitiers », a-t-il dit sans donner de chiffres. Des « instructions » ont été données aux autorités locales pour « lancer la constatation des dégâts et des pertes et recenser les sinistrés, afin de les indemniser dans les meilleurs délais », a ajouté le ministre. Par ailleurs, un juge d’instruction a ordonné le placement de douze mis en cause en détention provisoire, pour leur implication dans le déclenchement des feux de forêt dans plusieurs wilayas, a indiqué jeudi un communiqué du procureur de la République du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

De l’autre côté de la frontière avec la Tunisie, les estimations des dégâts ont également démarré après des feux qui ont touché surtout des zones boisées du Nord-Ouest, près de Tabarka, épargnant la plupart des zones habitées. « Les quatorze incendies dans sept régions ont été maîtrisés. Entre dix et vingt habitations ont été endommagées et il y a de grandes destructions de forêts, [de] terrains agricoles et [d’]oliviers », a dit à l’Agence France-Presse jeudi Moez Triaa, porte-parole de la protection civile, soulignant que les pertes dépasseront les 2 000 hectares détruits l’année précédente.

Un incendie a parcouru une centaine d’hectares dans l’arrière-pays niçois

Un incendie a parcouru, jeudi, une centaine d’hectares dans l’arrière-pays niçois vers Bairols, dans les Alpes-Maritimes, dans une zone éloignée des habitations et très difficile d’accès, ont fait savoir les pompiers à l’Agence France-Presse. L’incendie, qui s’est déclenché mardi, a été attisé par les forts vents et n’était « pas fixé jeudi soir », a précisé une porte-parole du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) des Alpes-Maritimes.

Une centaine de pompiers, soutenus par quatre hélicoptères bombardiers d’eau, ont continué jeudi à procéder à des largages sur une zone « escarpée, de sous-bois, avec des feux qui ne sont pas accessibles par voie terrestre », dans un secteur « éloigné des habitations et de tout village ». « C’est un feu non fixé, et nous devrions poursuivre les largages demain vendredi », toujours selon cette porte-parole.

L’Egypte annonce des coupures de courant planifiées pour faire face à la canicule et à la hausse de la consommation d’énergie qu’elle entraîne

Afin de soulager les réseaux électriques, les fonctionnaires n’occupant pas de poste en contact avec le public travailleront de chez eux un jour par semaine à compter du 6 août, pour une durée d’un mois, a déclaré le premier ministre égyptien, Moustafa Kemal Madbouli, lors d’une allocution télévisée jeudi. Il a invité le secteur privé à prendre des mesures similaires.

Pour faire face à la hausse de la consommation d’énergie à travers le pays, des coupures de courant planifiées devraient durer une ou deux heures par jour au maximum, a-t-il ajouté. Elles devraient persister jusqu’à la fin de la vague de chaleur actuelle que connaît le pays, marqué par des températures ayant dépassé les 45 oC dans certaines régions cette semaine.

Le gouvernement a commencé la semaine dernière à mettre en œuvre ces coupures, exhortant les habitants à ne pas utiliser les ascenseurs à certaines heures de la journée.

Cela a suscité des réactions de mécontentement sur les réseaux sociaux, beaucoup se plaignant que les coupures, souvent aux heures les plus chaudes de la journée, duraient plus de deux heures et se produisaient en dehors des créneaux prévus.

L’économie égyptienne est par ailleurs fortement minée par une inflation galopante et des dépréciations répétées de la monnaie, ce qui a affecté le pouvoir d’achat de la population, la capacité d’importation des biens essentiels, et accentué la crise énergétique.

Croatie : des pompiers luttent pour maîtriser un feu de forêt sur l’île de Ciovo

Un avion de pompiers largue de l’eau sur un incendie sur l’île de Ciovo, en Croatie, le 27 juillet 2023.

Des dizaines de pompiers épaulés par des avions bombardiers d’eau combattent jeudi un incendie sur l’île croate de Ciovo, le deuxième feu de forêt déclaré cette semaine sur la côte Adriatique du pays, ont annoncé les autorités.

Le vent violent entrave l’extinction de l’incendie qui s’est déclenché près de la ville touristique de Split. Les habitations ne sont toutefois pas menacées pour le moment, selon un communiqué de l’Association nationale des pompiers.

Six avions bombardiers d’eau aident environ 150 pompiers à maîtriser l’incendie. Les médias locaux ont publié des photos d’une épaisse fumée provenant de l’incendie. Un autre incendie qui s’était déclaré au début de la semaine près de Dubrovnik, au sud de ce haut lieu touristique, a été maîtrisé mercredi.

La côte croate, parsemée de plus de quelque mille îles et îlots, est visitée par des millions de touristes chaque année.

Feux de forêt : comment sont calculées les surfaces brûlées ?

Les feux de forêt ont été largement scrutés et commentés en France durant l’été 2022, après que des milliers d’hectares ont été brûlés dans des régions non coutumières du fait.

D’où viennent les chiffres disponibles presque en temps réel ? Comment sont-ils élaborés et quelles précautions faut-il prendre pour leur comparaison et leur interprétation ?

Lire aussi : Feux de forêt : comment sont calculées les surfaces brûlées ?

La situation en images en Grèce

Une femme entre dans la mer depuis une plage où l’on aperçoit derrière la forêt détruite par le feu dans les jours précédent, à Glystra, près du village de Gennadi, dans la partie sud de l’île grecque de Rhodes, le 27 juillet 2023. La carapace d’une tortue gît sur le sol, calcinée par le feu, près du village de Loutses sur l’île grecque de Corfou, le 27 juillet 2023. Un Canadair largue de l’eau sur un feu de forêt près de la ville de Volos, en Grèce centrale, le 27 juillet 2023. Des pompiers tentent d’éteindre un incendie à Nea Anchialos, près de la ville continentale grecque de Volos, le 27 juillet 2023. Des civils évacuent par bateau le village côtier de Nea Anchialos, près de la ville continentale grecque de Volos, lors d’un incendie le 27 juillet 2023.

Reportage dans la ville de Phoenix, qui fait face à des chaleurs extrêmes

Dans la ville de l’Arizona, laboratoire de la lutte contre les chaleurs extrêmes, le thermomètre n’est jamais descendu sous 30 °C la nuit depuis le 24 juillet.

Parmi les habitants, pourtant habitués aux canicules, tout le monde souffre, mais les peines sont inégales :

Le changement climatique est « une menace existentielle », déclare Joe Biden

Joe Biden annonçant de nouvelles mesures destinées à aider les Américains à faire face à des conditions météorologiques extrêmes, dans l’auditorium South Court sur le campus de la Maison Blanche, le jeudi 27 juillet 2023, à Washington, DC.

« Je ne crois pas qu’il soit encore possible pour qui que ce soit de nier l’impact du changement climatique », a déclaré Joe Biden, jeudi, lors d’une conférence de presse, alors que le secrétaire général de l’ONU a déclaré un peu plus tôt que le monde se trouvait désormais dans « l’ère de l’ébullition » et non plus dans « l’ère du réchauffement ».

Le changement climatique est une « menace existentielle », a abondé le président américain, alors que des millions d’Américains sont actuellement confrontés à des températures extrêmement élevées.

Joe Biden s’est exprimé depuis la Maison Blanche pour annoncer une série d’actions destinées à aider le pays à faire face à des conditions météorologiques extrêmes, financées par un grand plan d’investissements dans la transition énergétique déjà approuvé par le Congrès.

Parmi ces mesures figurent notamment le renforcement les capacités de stockage d’eau dans l’ouest des Etats-Unis ou l’amélioration du système national de prévisions météo. Il a aussi promis davantage de protection pour les travailleurs les plus exposés aux températures extrêmes – dans l’agriculture et la construction en particulier.

Le démocrate de 80 ans a rappelé que la chaleur était la première cause de mortalité liée au climat et aux conditions météorologiques aux Etats-Unis, faisant directement 600 victimes par an, plus que les inondations et les ouragans.

Il a donné des exemples frappants, comme celui d’une femme grièvement brûlée après être tombée de son fauteuil roulant sur le sol brûlant en Arizona, dans le sud-ouest des Etats-Unis. Il s’est fendu d’une série de conseils pratiques.

Le contexte

  • 40 °C largement dépassés en Grèce, en Espagne, aux Etats-Unis et en Chine ; des incendies ravageurs au Canada : l’hémisphère Nord connaît une intense vague de chaleur durant cet été. Le Monde vous propose de suivre, dans ce direct, les dernières informations sur ces phénomènes exceptionnels et leurs conséquences.
  • Juillet 2023 est en passe de devenir le mois le plus chaud jamais enregistré dans le monde. La Méditerranée, le sud des Etats-Unis et la Chine suffoquent sous des températures caniculaires. Les océans n’ont jamais été aussi chauds. Les incendies font rage en Grèce et au Canada. Corollaire de cette succession quotidienne d’extrêmes et de records, juillet 2023 s’annonce comme le mois le plus chaud jamais enregistré, tous mois confondus, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le service européen sur le changement climatique Copernicus. « L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale », s’alarme le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
  • L’Algérie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie et la Tunisie ont enregistré des températures supérieures à 45 °C durant le mois de juillet, selon les données de Météo-France. Tunis a atteint 49 °C le 24 juillet, la température la plus haute jamais observée dans cette ville.
  • La Grèce est touchée par des incendies importants sur les îles touristiques de Rhodes, depuis une semaine, de Corfou, ainsi que sur celle d’Eubée. Le pays fait par ailleurs face à la plus longue canicule de son histoire. Selon le programme spatial européen Copernicus, les émissions de carbone issues de ces incendies « ont été les plus élevées pour cette période au cours des vingt et une dernières années ».

Pour approfondir

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