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Le débat autour du maintien de l’ordre secoue la gauche

A l’image de LFI, les partis de la Nupes dénoncent la répression policière des manifestations contre la réforme des retraites. Mais certains, au PS comme au PCF, condamnent également les violences commises par les casseurs.

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Un manifestant de 32 ans entre la vie et la mort, un autre à peine sorti du coma. Le lourd bilan du rassemblement autour de la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), qui a fait 200 blessés chez les participants et 47 chez les gendarmes, et la radicalisation dans la rue du mouvement social contre la réforme des retraites réactivent le débat à gauche autour des violences policières. Quatre ans après les « gilets jaunes », huit ans et demi après la mort de Rémi Fraisse, tué dans l’explosion d’une grenade tirée par un gendarme lors d’affrontements contre la mise en place d’un barrage à Sivens (Tarn).

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Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le « traquenard » organisé, selon lui, par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à Sainte-Soline pour protéger « un trou dans la terre ». « Qu’y avait-il à craindre ? Rien », corrobore le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, qui fustige la doctrine du maintien de l’ordre du gouvernement. Depuis la montée des violences dans l’espace public, La France insoumise (LFI) dénonce la « répression policière aveugle ». Elle a lancé une pétition pour dissoudre la Brigade de répression de l’action violente motocycliste (BRAV-M) et demandé l’ouverture d’une commission d’enquête sur les événements de Sainte-Soline. Une enquête a d’ailleurs été ordonnée par le parquet de Paris contre M. Mélenchon pour « injure publique envers personne dépositaire de l’autorité publique » : « Nous enverrons ces jeunes gens se faire soigner », avait-il déclaré, le 26 mars sur LCI, à propos des unités de la BRAV-M.

Capitaliser sur la contestation

En parallèle, le chef de file des « insoumis » ne condamne pas le black bloc ni les groupes violents qui ont brûlé des poubelles à Paris et fait pleuvoir, dans les Deux-Sèvres, cocktails molotov ou tirs d’artifice. De simples « agités », pour l’ancien candidat à la présidentielle, qui considère que si les Français n’osent plus se rendre aux manifestations, c’est par « peur » de la police et non des activistes. En tenant ce discours, M. Mélenchon essaie d’abord de capitaliser sur la contestation. « Sachant qu’il veut mobiliser les jeunes, il n’a pas beaucoup d’autres options que de dénoncer les violences policières », analyse le politologue Rémi Lefebvre. Le sociologue Manuel Cervera-Marzal confirme : « Il sent une dynamique qui peut lui bénéficier. »

Pas seulement. Jean-Luc Mélenchon s’est progressivement converti à l’expression « violences policières ». « Avant, il l’évitait », poursuit le sociologue. Il y a un an, l’ancien sénateur socialiste déclenchait la polémique en tweetant « la police tue ». En pleine campagne présidentielle, la formule avait heurté une partie de l’électorat, notamment populaire. Une nouvelle fois, M. Mélenchon risque de « conforter la détestation qu’il suscite dans une partie de l’électorat de gauche », avertit Rémi Lefebvre. Député du Nord, le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, se montre plus soucieux d’incarner l’ordre républicain : sur LCI, il a condamné « les groupes violents ».

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