Gabon
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Gabon : «C’est par des réformes politiques qu’il faut entamer le chantier du redressement» (Ndong Sima)

Trois semaines après sa nomination au poste de Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima a animé une grande conférence de presse, ce mercredi 27 septembre, au cours de laquelle il a décliné la feuille de route qui lui a été fixée par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Occasion pour lui de lancer un appel à contributions pour diagnostiquer les problèmes et proposer des solutions. En clair, estime-t-il, il faut «en finir avec les adaptations de convenance des règles à des schémas subjectifs qui n’ont pas pour vocation de traduire un besoin d’amélioration du vivre-ensemble».

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, s’entretenant avec les journalistes, le 27 septembre 2023. © Com Primature

Premier ministre de la Transition depuis le 7 septembre, Raymond Ndong Sima s’est prêté ce mercredi 27 septembre à un exercice de communication grandeur nature. À l’occasion d’une conférence de presse, il a décliné la feuille de route que son gouvernement et lui doivent déployer pour l’aboutissement de la transition en cours dans le pays. Aussi a-t-il annoncé le lancement, la semaine prochaine, de l’appel aux contributions pour peaufiner les Assises nationales à venir, non sans indiquer que «c’est par des réformes politiques qu’il faut entamer le chantier du redressement».

Après sa nomination, le président de la Transition a remis au chef du gouvernement une feuille de route distinguant six (6) objectifs assignés aux membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au regard de la situation du pays.

Ces points reposent sur «la restauration de la stabilité et de la confiance, la réforme institutionnelle et législative, la lutte contre la corruption, le développement durable et économique, l’éducation et la sensibilisation, le dialogue national et la consultation publique», a présenté le Premier ministre qui ajoute que «c’est à une réforme des structures d’ensemble que cette feuille de route, très ambitieuse, appelle en vue d’améliorer la gouvernance de l’État et tourner la page des errements observés sous l’ancien régime, où le futur de notre pays était compromis par des dispositifs qui avaient vocation à rendre impossible tout changement».

Faisant noter que le mal du Gabon étant avant tout un mal politique, Raymond Ndong Sima fait savoir que «c’est par des réformes politiques qu’il faut entamer le chantier du redressement». «Et en premier lieu, indique-t-il, en finir avec les adaptations de convenance des règles à des schémas subjectifs qui n’ont pas pour vocation de traduire un besoin d’amélioration du vivre-ensemble, mais s’inscrivent dans une volonté d’asseoir une captation durable du pouvoir par un groupe de personnes».

Il assure en cela qu’à la fin de cette transition, «l’État doit être ce qu’il aurait dû être, c’est-à-dire un ensemble d’institutions, de décisions, d’actions et d’ambitions qui expriment et servent le seul intérêt national et général».

Pour lui donc, devant l’ampleur des défis auxquels le pays est aujourd’hui confronté, la première réponse à la crise doit être une réforme des institutions et donc l’adoption d’une nouvelle Constitution. Et cela passe par des Assises nationales qui pourraient avoir lieu entre au plutôt en avril et au plus tard en juin 2024.