Gabon
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Guerre en Ukraine : la position du Gabon fâche la France

poste par Griffin Ondo Nzuey / 19 avril, 2022

mdas

Selon Africa Intelligence, le vote de la délégation gabonaise contre la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies le 7 avril dernier a valu à Libreville une demande d’explications de la part de Paris. Une requête à laquelle le Gabon n’a pas souhaité se plier, estimant sans doute ne pas avoir des comptes à rendre à l’ancien colon.

Le général Thierry Burkhard introduit auprès d’Ali Bongo par l’ambassadeur de France au Gabon, le 15 avril 2022, à Libreville. © Communication présidentielle

Derrière les justifications officielles servies à la presse locale, le séjour du général Thierry Burkhard à Libreville les 14 et 15 avril avait également une forte visée politique. À côté de sa rencontre avec les militaires français au Gabon et sa visite des différents centres de formation des officiers des pays d’Afrique centrale, le chef d’état-major français des armées semble avoir été mandaté par l’Élysée pour évaluer la qualité des relations entre les deux pays. Il faut dire que le vote du Gabon contre la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, lors de l’assemblée générale de l’ONU, le 7 avril dernier, a quelque peu envenimé les relations déjà fragiles entre le Gabon et la France.

Pour tenter de comprendre la position du Gabon, le ministère français des Affaires étrangères aurait récemment transmis une demande d’explication aux autorités de Libreville, à en croire Africa Intelligence. Les destinataires n’ont pas souhaité donner suite à cette requête, estimant sans ne pas avoir de comptes à rendre à l’ancien colon. Le Quai d’Orsay espérait que la délégation gabonaise conduite par Michel Xavier Biang s’abstienne à nouveau comme elle l’a fait en janvier dernier, à moins de conserver sa position de mars au moment du vote pour une cessation immédiate du recours à la force en Ukraine.

Le récent séjour librevillois du général Thierry Burkhard aurait-il également servi à recueillir des autorités gabonaises les explications qu’elles n’ont pas souhaité donner au Quai d’Orsay ? Qu’à cela ne tienne, depuis quelques mois, Libreville semble entrée en défiance face à Paris, exprimant clairement sa volonté de nouer des relations avec d’autres partenaires, d’où sa candidature en vue de l’adhésion au Commonwealth.

GR