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Immobilier : Des «biens mal acquis» des Bongo au profit des mal-logés français à Paris ?

En octobre prochain, le Groupe communiste et citoyen de Paris proposera officiellement au conseil de la capitale française d’inciter l’État à «récupérer» le patrimoine immobilier des Bongo faisant l’objet de saisies pénales en France pour le mettre à la disposition de la ville qui en fera des logements sociaux.

Propriété du Gabon, l’hôtel particulier situé au 51 rue de l’Université (Paris 7e) pourrait devenir un « logement à vocation sociale » au bénéfice des mal-logés français. © Le Monde / Fabrice Gousset

Proposition pour le moins indécente, selon de nombreux internautes. Le site de BFM Île de France a pourtant révélé mercredi 27 septembre au soir que  le Groupe communiste et citoyen de Paris s’apprête à déposer un vœu censé résoudre une bonne partie du déficit de logements sociaux observé dans la capitale française. L’idée de ces 11 élus : inciter le Conseil à faire pression sur l’État pour qu’il «récupère» et «cède à la ville de Paris avec une décote» la vingtaine des biens immobiliers des Bongo répertoriés.

En juillet dernier, Camille Naget, membre dudit groupe, élue du 19e arrondissement de Paris, avait quant à elle proposé à la ville d’acheter ou de préempter les bâtiments vides appartenant à l’État français à défaut de construire de nouveaux logements sociaux. L’idée de Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe, élu du 12e arrondissement et par ailleurs membre du conseil d’administration de la Régie immobilière de la ville de Paris, serait plutôt de «transformer (les propriétés jugées mal acquises des Bongo) en logements à vocation sociale».

Pas question !

Selon le site de BFM Île de France, la proposition du Groupe communiste et citoyen de Paris, qui s’appuie sur un arrêt de la Cour d’appel de Paris datant de 2022, est formulée dans un vœu qui sera soumis au Conseil de Paris à partir du 3 octobre prochain. Sur les réseaux sociaux, elle suscite déjà l’indignation, y compris chez de nombreux internautes français.

«À quel titre des biens supposés mal acquis au détriment du peuple gabonais deviendraient la propriété de la ville de Paris au point qu’il soit envisagé de les transformer en logements sociaux sans même en référer aux autorités gabonaises ?» s’est interrogé Mays Mouissi, ministre gabonais de l’Économie et des Participations, sur le réseau social X. 

En France, l’ONG Transparency International a recensé au moins 33 propriétés appartenant à la famille Bongo, dont 28 sont situées à Paris, selon le journal Libération. Les 11 élus communistes au conseil de Paris en dénombrent au moins 21. Ces biens, qui font tous l’objet de saisies pénales, sont estimés à une valeur minimale de 85 millions d’euros.