Gabon
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«Je suis habitué aux situations difficiles», rassure Ndong Sima

24 heures après sa nomination, le Premier ministre de la Transition sait qu’il a fort à faire pour remettre le pays sur les rails. L’économiste, qui revendique la restructuration de plusieurs entreprises, assure néanmoins qu’il est «habitué aux situations difficiles». Mais compte s’inscrire dans une démarche inclusive à condition «que chacun mette de l’eau dans son vin».

Raymond Ndong Sima, nommé Premier ministre de transition, en 2019 à RFI. © Anthony Lattier/RFI

À la suite de sa nomination jeudi 7 septembre, Raymond Ndong Sima a reçu du président de la Transition une feuille de route censée l’orienter dans sa mission. S’il reconnaît que le travail à faire ne sera pas aisé, ce vendredi sur RFI, le Premier ministre de la Transition s’est montré plutôt confiant, convaincu de son expérience acquise tout au long de sa carrière dans le secteur privé. 

«Dans ma carrière, j’ai fait plusieurs opérations de restructuration d’entreprise. J’ai fait la restructuration de la CFG, la Compagnie forestière du Gabon, en 1991 à Port-Gentil. J’ai fait la première mise en concession du chemin de fer en 1999-2000, etc. Je suis habitué à des situations un peu difficiles du point de vue de la restructuration. Mais je crois que les militaires ont un avantage. Ce sont des gens structurés et pour lesquels les ordres se transmettent d’une façon qui est assez précise. Donc, je m’attends à ce que les militaires déterminent clairement ce qu’ils attendent de moi, et moi que j’exécute clairement ce que je dois faire. Et je m’attends aussi en contrepartie à ce qu’ils me dégagent des marges de manœuvre claires qui correspondent à l’objectif qu’ils se sont fixés et que tous nous partageons.»

Une Transition inclusive 

Dans l’objectif de mener à bien les différents chantiers qui l’attendent, Raymond Ndong Sima envisage de ratisser large, pour matérialiser la volonté du président de la Transition d’adopter une démarche inclusive. «Ce que je souhaite, c’est que le plus de monde soit mis à contribution pour que le processus soit inclusif, que nous nous mettions d’accord une fois pour toutes, l’ensemble des Gabonais, quel que soit le bord auquel nous appartenons, pour nous mettre d’accord sur des textes qui soient justes, équitables et qu’il y ait des élections que personne ne conteste et dont la représentativité est évidente […] Je ferai de mon mieux pour associer tout le monde», a-t-il déclaré, annonçant une proposition de gouvernement qui intégrera l’ensemble des bords politiques et des représentants de la société civile.

Mais pour que cette démarche inclusive puisse aboutir à des résultats probants, le chef du gouvernement de la Transition s’attend à de la cohésion dans son équipe. «Chacun doit mettre un peu d’eau dans son vin, de telle sorte que nous parvenions à des compromis qui soient raisonnables et solides», prévient-il.