Sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Gabon a peiné le 29 août dernier à mobiliser des ressources auprès des prêteurs de la zone Cemac. A la recherche de 9 milliards de francs CFA, le pays a émis des Bons du trésor assimilables (BTA), à 26 semaines de maturité, qui n’ont rapporté que 1,9 milliard, soit un taux de souscription de 21,4 %.
La Direction générale de la comptabilité publique et du trésor du Gabon (DGCPT). © Gabonreview
La deuxième économie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le Gabon, a récemment essuyé un échec lors de son émission de bons de trésor assimilables sur le marché financier, le 29 août dernier à la veille de la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité. En effet, le pays est allé sur le marché des titres de la BEAC avec l’intention de mobiliser 9 milliards de francs CFA, à travers des Bons du trésor assimilables (BTA), à 26 semaines de maturité. Malheureusement, cette opération n’a pas enregistré l’assentiment des créanciers, se soldant par une maigre collecte de 1,9 milliard, soit un taux de souscription de 21,4 %.
Cette contre-performance selon les observateurs des mouvements du marché financier pourrait s’expliquer par la situation socio-politique qui prévaut dans ce pays, suscitant la crainte auprès des investisseurs. Cependant, le même jour, le Gabon a honoré son échéance de remboursement d’une enveloppe de 7,3 milliards de FCFA sur une BTA de 26 semaines de maturité dont la date d’expiration était le 1er septembre 2023, réaffirmant sa capacité à faire face à ses échéances futures sur le marché domestique et à honorer ses engagements.
« Si défauts il y avait, ceux-ci seraient très probablement de nature technique, c’est-à-dire liés non pas à la capacité financière du Gabon à repayer sa dette, mais plutôt à des réformes administratives ou autres qui pourraient rendre certains processus opérationnels longs » estime le président de l’association des gestionnaires d’actifs en zone Cemac, Eugene Cissé, relayé par nos confrères d’écomatin.net
Sur le marché régional de la dette publique, le Gabon reste un émetteur de référence avec un encours de 1 456,6 milliards de Fcfa au 30 juin 2023. A la même période, il est le deuxième pays le plus actif avec 24,7 % du volume global de prêts. En 10 ans de présence sur ce marché, le pays n’a pas encore enregistré de défaut.
