Gabon
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Putsch au Gabon : «À l’unanimité, je pense que la population a apprécié l’action posée par le Comité», assure Faustin Archange Touadera

Facilitateur du processus politique au Gabon, Faustin Archange Touadera a effectué une mission de 48 heures dans le pays. L’homme qui a rencontré le président de la Transition, le président déchu et les autres forces vives de la Nation dit avoir constaté que la population apprécie l’action des militaires. Sa mission est d’élaborer avec le président de la Transition et le CTRI une feuille de route pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Faustin Archange Touadera lors de son point presse à Libreville. © D.R.

Les dernières 48h ont été bien chargées pour le président centrafricain qui désigné facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) après le coup de force du 30 août au Gabon, s’est rendu à Libreville. Dans la foulée de son arrivée, il s’est entretenu avec le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Selon les textes de la CEEAC, a indiqué Faustin Archange Touadera, les chefs d’Etat ont «par solidarité» et pour étudier les conséquences de l’action du CTRI, convoqué deux sommets extraordinaires au cours desquels ils ont pris des mesures. 

«C’est l’ensemble de ces mesures que je suis venu donc porter au président de la transition et au Comité pour la transition», a-t-il fait savoir. La conférence des chefs d’Etat de la CEEAC, a-t-il indiqué, compte tenu des textes qui régissent cette communauté «et surtout de la décision de l’Union africaine de suspendre le Gabon des activités», a désigné le président Obiang Nguéma comme président en exercice de la CEEAC en lieu et place du Gabon qui occupait ce poste jusqu’au 30 août. Alors que le pays abrite le siège de la CEEAC, compte de la situation il a tout aussi été transféré provisoirement à Malabo. «Mais ça c’est de manière provisoire en attendant le retour à l’ordre constitutionnel», a insisté le président Touadera.

Quid de la feuille de route pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ?

«Avec l’autorisation du président, j’ai eu l’opportunité de rencontrer le président Ali Bongo Ondimba avec qui nous avons échangé sur sa situation et sur la situation», a-t-il indiqué. A Libreville, Faustin Archange Touadera venait s’enquérir de l’état de santé du président déchu d’autant plus que la communauté internationale demandait au CTRI de préserver son intégrité physique.  Le président Touadéra n’a rien dit de plus l’état d’Ali Bongo, mais a assuré «avoir eu des échanges très fructueux» avec ce dernier. A travers des vidéos montrant les deux hommes, l’opinion a pu se rendre compte que l’intégrité physique de l’ex président portant toujours les stigmates de son AVC et gardé en résidence surveillée, a été préservée.

Dans le cadre de cette facilitation, Faustin Archange Touadera a également rencontré les confessions religieuses à travers qui il dit avoir eu «beaucoup d’éléments d’information» ; le corps diplomatique pour l’informer de la mission et des mesures prises par la CEEAC ; les partis politiques ainsi que la société civile. «A l’unanimité, je pense que la population a apprécié l’action posée par le comité qui a préservé la paix, a évité un bain de sang», a assuré le facilitateur. «Mais nous devons continuer à travailler dans le cadre de cette facilitation avec le Comité de transition pour élaborer une feuille de route permettant donc un retour rapide de l’ordre constitutionnel», a-t-il déclaré. Pour l’heure, rien n’a été dit sur cette feuille de route.