poste par Alix-Ida Mussavu / 10 septembre, 2023
La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a dénoncé le fait de ne pas avoir été associée à la démarche de la tutelle ayant maintenu la rentrée des classes au 18 septembre. Elle brandit les problèmes des enseignants restés entiers.
Les membres de la Conasysed lors de leur sortie. © Gabonreview (Capture d’écran)
À travers une déclaration ayant suivi le communiqué du ministère de l’Éducation nationale relatif au maintien du calendrier scolaire 2023/2024, la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) est montée au créneau. «Nous n’avons pas été consultés, les problèmes des enseignants sont encore entiers», a déclaré le représentant de la Conasysed. Selon la centrale syndicale, aucun point n’a été fait avec le ministère de la Fonction publique quant aux situations administratives des enseignants, et bien plus. «Des enseignants attendent leurs affectations alors qu’il existe des déficits sur le terrain», rappelé le syndicaliste.
La Conasysed assure que «la commission des mouvements du personnel» n’a pas siégé «car les responsables administratifs avaient abandonné leur travail pour aller battre campagne». Si elle considère la prise du pouvoir par l’armée comme un acte patriotique, elle y voit surtout une opportunité devant permettre de jeter les bases d’un véritable développement, et espère que la gabegie et autres maux souvent décriés seront totalement bannis de la conscience collective des Gabonais. La centrale syndicale attend de ce fait la feuille de route qui sera proposée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
À la faveur de la rentrée des classes, elle espère que le secteur éducatif sera au centre «de cette nouvelle aurore qui se lève», et invite les autorités de la transition à mettre un accent particulier sur la mise à disposition de 3 000 postes budgétaires pour régler les problèmes de recrutement des enseignants ; le traitement des intégrations, titularisations, les avancements automatiques, les reclassements après stage ; la mise à disposition d’une enveloppe pour apurer les rappels soldes des agents de l’administration. «Depuis toujours nous demandons 20 milliards par an jusqu’à apurement», a indiqué le représentant de la Conasysed ajoutant à ses préoccupations la réhabilitation des établissements scolaires, l’aménagement et la construction des plateaux sportifs et laboratoires dans les établissements ainsi que la construction des établissements.
