Guinea
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Affaire imam Yaya : Me Béa appelle à l’ouverture du procès à la Cour suprême

Me Salifou Béavogui est visiblement décidé à se battre contre la décision de radiation prise par le secrétaire général des Affaires religieuses contre son client Elhadj Yaya Camara L’avocat a appelé à l’ouverture du procès à la Cour suprême pour que « justice soit dite ». Réaction👇👇

Effectivement, le dossier d’El hadj Yaya Camara, imam ratib et professeur d’arabe, domicilié au quartier Sonfonia Gare, commune de Ratoma, est devant la Cour suprême. Il a été porté à la Cour suprême pour obtenir à la fois l’annulation pure et simple de la décision du secrétaire général des affaires religieuses en date du 15 septembre 2022 d’une part, et préalablement avant cette annulation, sa suspension est également sollicitée en attendant que la procédure d’annulation ne soit bouclée. Nous continuerons à nous battre dans ce pays contre l’arbitraire et l’injustice sous toutes ses formes. Nous l’avons déjà fait, il y a plusieurs années, nous continuerons à défendre bec et ongle tous les Guinéens qui se sentent brimer dans leurs droits, dans leur honneur, dans leur dignité.
Véritablement, l’imam El hadj Yaya Camara n’est pas le seul imam de la république mais apparemment il passe pour être celui qui est victime d’acharnement, de harcèlement, parce qu’en mois de quelques années il a écopé d’une suspension et de deux radiations simplement parce qu’il a manifesté ses opinions, or la liberté d’opinion est consacrée par toutes les conventions internationales des lois internationales ainsi que les lois guinéennes.

Le 30 mai 2014, il fut suspendu de sa fonction d’imam du quartier Sonfonia Gare tout simplement parce qu’il avait reçu un vendredi pour la prière le président Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo. Plus tard en 2016, il fut rétabli cette fois-ci pour la mosquée de Kignifi dans la commune de Ratoma, en 2019 il a donné sa position pour son refus de soutenir le troisième mandat, il a été un combattant qui s’est battu et qui s’est exposé pour défendre la liberté et la démocratie, pour défendre le tripatouillage de la constitution et finalement il avait été radié. En 2022, pour avoir fait une vidéo pour dénoncer la cherté de la vie, il vient d’être radié encore. Radiation sur radiation, une deuxième radiation qui n’a même pas tenue compte de la première radiation et toutes étant des décisions à la virgule prête venant de la même autorité, donc nous avons estimé que cette fois-ci une liberté fondamentale, la liberté de culte, une autre liberté fondamentale la liberté d’opinion sont confisquées en ce qui concerne cet imam, nous le ferons pour tous les autres imams qui sont dans la même situation, tous les hommes de culte, et c’est pour cette raison que nous avons saisi la cour suprême et nous demandons sincèrement l’ouverture du procès dans cette affaire pour que la justice tranche une fois pour toute, et nous avons sollicité en urgence et en référé la suspension de l’exécution de la décision du 15 septembre 2022 qui l’interdit systématiquement de parler ou de prêcher au nom de l’islam, nous avons trouvé cela comme étant une violation systématique de la liberté de culte. On ne peut pas systématiquement empêcher un imam de parler au nom de l’islam en public sur toute l’étendue du territoire national, parce que les faits que je viens relater n’ont aucun caractère de fautes lourdes, on parle de faute lourde d’ailleurs lorsque la personne poursuivie relève d’un organe disciplinaire et passe devant cet organe s’explique ou se défend, aucune sanction juridique, disciplinaire ou administrative en réalité doit tenir compte du principe contradictoire. Lorsqu’une décision doit intervenir par exemple une décision disciplinaire relevant d’un organe disciplinaire ou juridictionnel, je pense que la personne concernée à le droit d’être entendue sur les faits qu’on lui reproche avant toute sanction, ce qui n’est pas le cas en matière administrative parce que l’administration peut décider généralement sans se soumettre à ces principes, quitte à la partie qui se sent lésée d’agir. Donc les deux décisions de suspension qui sont intervenues pour faute lourde ont été prises sans qu’il n’y ait la possibilité de se défendre, donc cela sera suffisamment développé devant qui de droit pour que sincèrement El hadj Yaya Camara puisse avoir le droit et la chance de vivre tranquillement, d’exercer son culte sans être persécuté ou menacé, donc nous demandons sincèrement à la Cour suprême d’ouvrir son procès pour que justice soit dite conformément à la loi