Guinea
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Affaire Sotelgui : à la barre, l’ancien DG de la Sotelgui charge Oyé Guilavogui

Le procès pour détournement de deniers publics opposant le ministère public et l’État guinéen à l’ex ministre des Télécommunications,  Oyé Guilavogui, s’est poursuivi mercredi 31 mai devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). L’audience du jour  a principalement porté sur la déposition des nouveaux temoins appelés à comparaître il y a plus de deux semaines. Parmi ceux-ci,  l’ancien directeur général de la sotelgui, Moussa Keïta.

Dans sa déposition, Moussa Keita impute l’arrêt de l’opérateur national de téléphonie  à Oyé Guilavogui et ses équipes du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique. Car, dit-il, Oyé avait mis en  place un comité de gestion à la Sotelgui dont il présidait lui-même.

Pour ce qui est des 50 millions et de leur gestion, l’ancien DG affirme qu’il a seulement participé à l’acquisition du prêt en Chine. « Nous avons négocié ce prêt avec la banque chinoise Exim- bank pour la modernisation et l’extension de la Sotelgui. Dans les 50 millions de dollars, c’est 44 millions qui étaient destinés à la Sotelgui et les 6 millions étaient destinés à la police guinéenne « , a-t-il expliqué.

Le témoin n’a pu confirmer, ni infirmer s’il y’a eu détournement ou pas. D’autant plus qu’avant la disponibilité du montant incriminé, il avait déjà été renvoyé avec 1608 travailleurs de la Sotelgui. » Au moment où l’argent (les 50 millions de dollars) venait, au moment où on devait mettre en pratique, j’étais déjà chassé avec mes 1 600 travailleurs. Pour me faire partir, ils m’ont accusé de mauvaise gestion.Tout se passait maintenant entre le ministre Oyé Guilavogui et la société Huawei. Oyé Guilavogui était le directeur du projet en lieu et place de la Sotelgui. C’était lui le gestionnaire… », a dit Keita. Mais ce qui est sûr, a-t-il poursuivi, le ministre Oyé Guilavogui avait fait de sorte pour qu’il soit lui-même directeur du projet et qu’il n’y ait pas quelqu’un d’autre pour regarder le plafond des dépenses.

Après cette déposition de ce témoin que la défense a qualifié de  » frustré », le président de la Cour Alhassane Mabinty Camara a renvoyé l’affaire au 07 juin prochain pour la suite de l’audition des témoins. Sont attendus :  le financier Bangaly Sanoh et Ismaël Kaba de l’ARPT.