Ce vendredi, les responsables du tribunal de première instance de Mafanco ont fait le point sur les activités menées au cours de l’année écoulée. Ils en ont profité pour donner des chiffres concernant lesdites activités.
En prenant la parole, Souleymane 1 Traoré, président du tribunal de première instance de Mafanco est intervenu sur la situation des dossiers reçus. « Au niveau des jugements sur requêtes, c’est-à-dire les jugements d’hérédité; les jugements d’homologation; les jugements de délégation de l’autorité parentale et autres, il y a eu de Janvier à fin Décembre 549 dossiers. Au niveau des ordonnances sur requêtes, c’est-à-dire, les arrêts de travaux; les arrêts d’ouverture ou de fermeture forcée, il y a eu 301. Au niveau des ordonnances de référés, ce sont des ordonnances qui sont prises en matière d’urgence et qui sont contradictoires, il y a 73 affaires entrées, mais en fin Décembre, 70 ordonnances de référés étaient rendues. »
« Au niveau des jugements civils de fonds: Il y a eu 255 affaires entrées, 343 affaires qui ont été jugées. Pour expliquer cela, nous avons pris fonction au mois de janvier 2022, il y avait déjà un stock à gérer. C’est pourquoi vous allez voir cet écart. Au niveau du jugement au pénal, il y a eu 1302 dossiers qui sont venus auprès du tribunal de première instance de Mafanco; 723 ont été jugés. Ce qui est un record sans précédent en terme de jugement correctionnel à Mafanco. Au niveau des affaires criminelles, il y a eu 75 qui sont entrées et 26 ont été jugées. Vous remarquerez qu’en matière criminelle, le jugement est beaucoup plus contraignant. Il faut les avocats. Ce qui fait que Mafanco n’a pas commencé tôt à juger les affaires criminelles. Sur l’acceptabilité du jugement rendu par le tribunal de première instance de Mafanco, sur les 723 décisions rendues, il y a eu 201 appels, ce qui fait à peu près 72% d’acceptation. En matière criminelle aussi, sur 26 décisions rendues il y a eu appels dans 10 dossiers. Puisque vous le savez en matière criminelle, les peines sont lourdes » a-t-il poursuivi, en souhaitant faire mieux cette année.
« Les problèmes sont infrastructurels, il y a un problème de bureaux, il y a un problème d’effectifs. Comme vous le voyez, le tribunal de Mafanco gère la commune de Matam et de Matoto, et vous savez que la commune de Matoto est la plus grande de Conakry. » a-t-il conclu.
Pour sa part, Kanfory Ibrahima Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco a donné des chiffres enregistrés en fonction des Infractions. « On a essayé de faire l’inventaire selon la nature des infractions. Mafanco est une zone économique. Le vol a dominé comme infraction récurrente, le nombre obtenu a été estimé à 378; l’abus de confiance est venu en deuxième lieu : 265; en troisième lieu : on a l’escroquerie avec 99. Par rapport aux cas de viols, nous avons enregistré 44… »
Il a aussi signalé des problèmes qui minent son parquet. « Le nombre est insuffisant au parquet. On doit faire au moins cinq (5) parquetiers plus le procureur. Pour l’instant nous ne fonctionnons qu’avec 2 substituts.. »
Quant à Demba Keita, chef du greffe, il a listé les difficultés liées à la fonction des greffiers. « Pour le compte des difficultés, il y a le manque de personnel. Ici, il n’y a que 11 greffiers. Ici, c’est deux magistrats un greffier; ce qui fait que le greffier peut siéger deux à trois fois en une semaine. Ce qui n’est pas normal. En principe, c’est un seul magistrat pour deux greffiers. Au-delà de ça, il y a aussi le manque de matériels : quand vous sillonnez un peu nos bureaux, nous sommes en manque de matériels informatiques. Avec notre arrivée, nous sommes entrain de nous battre petit à petit pour l’acquérir. Avec nos maigres moyens de 40%, nous essayons chaque fois d’acheter soit des ordinateurs soit des imprimantes. »
Il a fait savoir aussi que pour l’année 2023, « nous avons projeté de digitaliser carrément le service du greffe; nous voulons créer un magasin des scellés… »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com