Guinea
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Cas Dadis Camara : La défense et le parquet à couteaux tirés...

CONAKRY-Faut-il placer Dadis Camara en résidence surveillée ? La question divise la défense de l’ancien Président et le Parquet. En attendant la décision du président du tribunal, les deux camps sont à couteaux tirés.

Du berger à la bergère ! Accusé d'avoir ordonné la mise en détention du capitaine Moussa Dadis Camara, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn a botté en touche les exceptions soulevées par défense.

Selon Alghassimou Diallo, les avocats de l'ex chef de la junte guinéenne et de cinq de ses co-accusés avaient accepté que leurs clients se constituent prisonniers politiques. La seule opposition constatée a porté sur les modalités d'exécution de la mesure. 

« Nous avons suivi avec intérêt la valse d'exceptions soulevées par la défense. Il a été dit que le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn a envoyé en prison les accusés par le titre d'un courrier administratif. Monsieur le président, après votre interrogatoire, j'ai adressé une correspondance à l'administration pénitentiaire. Comme je l'ai dit, ce procès est historique et nous n'avons nullement intérêt de violer quoi que ce soit. J'ai invité les avocats qui sont venus à mon bureau avec leurs clients. On a discuté sur la constitution de prisonnier politique. Ils (avocats) ont estimé que le prisonnier politique c'est celui qui se met à la disposition de la justice. On a répliqué pour dire non. Ils avaient accepté la mesure de constitution de prisonniers politiques.

Donc, qu'on ne nous dise pas qu'ils ont été arbitrairement détenus. Ce sont les modalités d'exécution de la mesure qui nous ont opposées. Mais on a senti des velléités de faire tirer leurs clients dans les griffes de la justice. Sur la question des moyens de déplacement, les avocats ont fait savoir que leurs clients ont des véhicules personnels. On a dit non. Nous avons des bus qui ont été mis à notre disposition », a répliqué l’empereur des poursuites.

La défense de Dadis Camara a formulé une demande de mise en liberté pour leur client ou à défaut d’accepter de le mettre en résidence surveillée. Le procureur Alghassimou Diallo s’oppose catégoriquement estimant que l’ancien président n’est différent des autres accusés dans ce dossier. En conséquences, il doit être retenu au même lieu que ses co-accusés.

« En ce qui concerne la demande de mise en liberté de Moussa Dadis Camara, monsieur le président, il est n'est pas le seul renvoyé devant votre tribunal pour des faits criminels. Il n'est pas différent des autres accusés qui sont détenus à la maison centrale », a martelé Algassimou Diallo, procureur de la République près le TPI de Dixinn.

A suivre...

Siba Engagé

Pour Africaguinee.com

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