Guinea
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Charles Wright : « Aujourd’hui, les primes des avocats vont coûter à l’État guinéen 500 millions GNF par mois »

Correspondant à Conakry, Guinée

Le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, a lancé un appel pressant aux partenaires internationaux pour obtenir un soutien financier essentiel visant à garantir la continuité du procès des événements du 28 septembre 2009. Lors d’une table ronde avec les partenaires techniques et financiers qui s’est tenue le 29 septembre 2023, le ministre a souligné les défis financiers auxquels est confronté l’État guinéen pour maintenir ce processus judiciaire en cours.

Le ministre Wright a exposé la situation financière critique entourant le procès, mettant en avant le fait qu’il ne reste que 4 à 5 milliards GNF dans le compte dédié, tandis que les primes des avocats pour seulement deux mois d’activité s’élèvent à plus de 1 milliard GNF.

Le coût considérable des primes des avocats a été mis en avant par le ministre, indiquant que cela représenterait une charge de 500 millions GNF par mois pour l’État guinéen. Sur une période de deux mois, ce montant s’élèverait à plus de 1 milliard GNF : « Vous avez remarqué que les questions financières reviennent chaque fois autour de ce procès. Il s’agit là de prendre en compte les primes des magistrats, les primes des greffiers. Aujourd’hui, les primes des avocats vont coûter à l’État guinéen 500 millions par mois. Si vous prenez 2 mois cela va coûter à l’État plus de 1 milliard GNF. Alors que si je vous dis au niveau du compte du procès après avoir tout payé, nous n’avons pas aujourd’hui plus de 4 à 5 milliards GNF. Ça veut dire que demain ou après-demain les mêmes problèmes vont revenir ».

Le ministre Charles Wright a exprimé sa préoccupation quant à la possibilité que ces problèmes financiers entravent le processus judiciaire dans un avenir proche. Il a souligné que malgré les efforts consentis pour renforcer les capacités des médias et des magistrats, un soutien financier supplémentaire est essentiel pour surmonter les difficultés croissantes liées à ce procès : « Qu’est-ce qu’il faut pour que ce processus continue? Vous avez beaucoup fait dans le cadre des renforcements des capacités des médias et magistrats. Tout cela n’est pas mal. Mais ce que nous vous demandons aujourd’hui c’est véritablement un accompagnement financier pour nous permettre de supporter les coups devenus beaucoup plus difficiles à tenir. »

Cette rencontre avec les partenaires techniques et financiers sur le procès des événements du 28 septembre 2009 se tient juste un an près l’ouverture dudit procès. La reprise est prévue le mardi 3 octobre prochain.