Guinea
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Charles Wright : "Le colonel Mamadi Doumbouya envoie au monde entier un message clair…"

CONAKRY- C’est un Charles Wright animé d’un sentiment de devoir accompli par les autorités de la transition qui s’est exprimé ce mercredi 28 septembre 2022, marquant le top départ du procès du massacre de 2009. Le Garde des Sceaux a affirmé qu’en réussissant ce pari, le colonel Mamadi Doumbouya envoie un message clair et sans équivoque au monde entier.

« Au terme de treize années d’enlisement politique et judiciaire au cours desquels la volonté politique a singulièrement fait défaut, au mépris des victimes et des principes basiques de l’Etat de Droit, je suis heureux de vous annoncer que l’engagement de l’Etat d’organiser le procès des crimes perpétrés le 28 septembre 2009 va enfin se concrétiser grâce à la volonté et le courage de M. le Président de la Transition », a affirmé le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.

Il y a treize ans 157 civils tombaient sous les balles, 109 femmes étaient violées au grand stade de Conakry. Le procès qui s’ouvre ce mercredi verra dans le box des accusés le chef de la junte d’alors, le capitaine Moussa Dadis Camara, le commandant Toumba Diakité, entre autres. En face, il y a des victimes qui attendaient ce jour depuis des années.

« C’est du devoir de l’Etat de lutter contre l’impunité…nous serons à la hauteur des attentes légitimes de la société guinéenne qui a soif de justice qui attend en particulier de ses élites politiques et administratives qu’elles ne tolèrent guère l’impunité (…). Il n’y a pas de doute qu’en envisageant la tenue de ce procès après une certaine inertie du précédent régime, le président de la Transition colonel Mamadi Doumbouya entend ainsi envoyer au monde entier un message clair et sans équivoque en rappelant que la Guinée qui a ratifié le statut de Rome le 14 juillet 2003 entend désormais avoir un comportement cohérent, conséquent et éviter à l’avenir de décevoir des attentes légitimes des autres Etats parties », a indiqué le Garde des Sceaux.

L’ouverture de ce procès est un signal fort pour dire que la Guinée, est désormais résolument engagée dans la lutte contre l’impunité des crimes internationaux, a continué Charles Alphonse Wright, qui laisse entendre que l’organisation de ce procès est également un gage certain pour rassurer les victimes qu’elles peuvent désormais compter sur la justice guinéenne pour faire des enquêtes et juger de tels crimes.   

Dans ce dossier, 450 victimes ont été entendues dans le cadre de l’enquête et 13 inculpations y compris parmi les plus hautes autorités du pays à l’époque. « La Guinée a l’obligation de juger les crimes commis sur son territoire, elle doit avoir le courage d’assumer son histoire, de l’affronter avec responsabilité et pousser sa justice en toute indépendance de dire le droit », a indiqué Charles Wright.

A suivre...

Siba Guilavogui

Pour Africaguinee.com