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Conakry : excédé par les bruits, il assigne en justice ses voisins pour tapage nocturne

Le 13 juin prochain, Jean Marie Babara,  Leky Dopavogui, Koikoi Beavogui et Balla Moussa Keïta seront situés sur leurs sorts par le tribunal de première instance de Dixinn. Ces quatre personnes risquent une peine de trois mois de prison pour tapage nocturne, bruits et injures. Ce, suite à une plainte de leur voisin Amadou Diallo. Ce dernier, fatigué des nuisances sonores qui troublent ses nuits au secteur Wariya, dans le quartier Lambandji, a décidé de passer par la justice pour retrouver la tranquillité.

A la barre, Leky Dopavogui, le seul des quatre prévenus à avoir comparu dans cette affaire, a plaidé non coupable. Estimant qu’il a le droit de faire ce qu’il veut d’autant plus qu’il paye régulièrement à son bailleur le loyer du bâtiment qu’il a transformé en boîte de nuit. Amadou Diallo, lui, se plaint du fait que les bruits en provenance de la boîte de nuit de Dopavogui l’empêchent de dormir. « Les émissions de ces bruits nocturnes ont causé des préjudices énormes à l’endroit de mon client et de sa famille… Mon client qui va au travail le matin ne peut pas dormir la nuit à cause de ce tapage nocturneSes enfants qui vont à l’école le matin ne peuvent pas non plus dormir à cause de ces bruits », a déclaré son avocat dans sa plaidoirie. Ainsi, en plus de Leky Dopavogui, le gérant de la boîte de nuit, la plainte d’Amadou Diallo n’a pas épargné le bailleur Jean Marie Babara et les animateurs Koikoi Beavogui et Balla Moussa Keïta.

« On ne peut pas ouvrir un Night-Club sur les portes et fenêtres des gens. Ces prévenus ont bravé la loi… », a plaidé l’avocat de la partie civile avant de demander que les prévenus soient solidairement au paiement de 200 millions de franc guinéen à titre des dommages et intérêts.

En demandant la condamnation des prévenus à trois mois de prison et au paiement d’une amende de 5 millions de franc guinéen, le représentant du ministère public s’est montré sans clémence à leur endroit. « Le comportement de ces prévenus a causé des préjudices à Amadou Diallo et à sa famille ; cela lui a causé des préjudices de santé mentale », a déploré le représentant du ministère public qui a également demandé au tribunal d’ordonner la fermeture de la boîte de nuit et la confiscation des objets s’y trouvant.