Le procès dans l’affaire ministère public et l’État guinéen contre Oyé Guilavogui ancien ministre des Postes et télécommunications, s’est poursuivi ce mercredi 25 octobre devant la chambre de jugement de la Crief.
Alors que les avocats de l’ancien ministre avaient signé leur retour la semaine dernière après plusieurs mois de suspension, ils ont à nouveau boudé l’audience du jour.
À en croire le prévenu à la barre, ses avocats ont boudé l’audience de ce mercredi pour exiger l’application de la mise en liberté de leur client, une décision rendue par la Cour de justice de la CEDEAO.
Une décision que l’avocat de la partie civile dit ne pas comprendre la portée : “ c’est vraiment incompréhensible, tantôt, ils sont présents, tantôt, ils sont absents, cela ne rassure pas et entre-temps, ils prennent la peine d’écrire à la Cour, mais ils refusent de venir à l’audience au détriment de leur client parce que l’affaire n’a pas été jugée aujourd’hui, elle a été renvoyée et le dernier témoin n’a pas été entendu et c’est vraiment regrettable”, déplore Me Amadou Baben Camara
Pour l’homme en robe noire, cette décision des avocats n’est pas fortuite : “ c’est une stratégie que le client lui-même a mise en place, donc c’est probable que ça l’arrange dans cette affaire”, a-t-il dit
Lors de l’audience du jour, Oyé Guilavogui a reitiré ces doutes sur l’impartialité de la Cour. Et il dit resté toujours dans cette même logique.
Me Amadou Baben Camara fait savoir que la récusation que cherche à obtenir le prévenu doit être soumise après une longue procédure : “ nous sommes en matière pénale, on ne peut pas récuser un juge ou la composition d’une cour aussi facilement. Il faut soumettre la demande et il faut que ça soit jugé par l’instance compétente. En matière pénale, on ne se lève pas un beau matin pour dire que je veux récuser. C’est toute une procédure qui est derrière et qu’il faut suivre “, a expliqué l’avocat de la partie civile
Mamadou Samba Barry
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