Guinea
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Dansa Kourouma, président du CNT, aux personnes porteuses de handicap: « le handicap n’est pas une fatalité »

Lors du lancement de la semaine nationale des personnes handicapées qui a eu lieu hier mercredi 7 novembre, dans la capitale guinéenne (palais du peuple), Dr Dansa Kourouma, président du CNT (Conseil national de la transition), a eu l’honneur de présider cette cérémonie. 

Le thème choisi pour cette année est: « Vaincre son handicap et devenir acteur de développement ». Pendant qu’il s’adressait à cette couche vulnérable, il a livré un message plein de signification et de sensibilité dans lequel il a eu à tenir des promesses à l’endroit des handicapés. Selon lui, le handicap n’est pas une fatalité mais que ça dépend de la manière dont la société considère le handicap.

« Les cadres de l’administration ici présents, chers amis, parents des personnes handicapées, je ne trouve plus pertinent de faire un discours, parce que le discours prononcé par ce jeune non seulement est instructif, interpellatif mais c’est un discours qui symbolise que malgré sa situation de handicap il est capable de livrer le meilleur de lui-même. Et d’ailleurs les personnes qui ne sont affectées de handicap ne seraient à mesure de le faire. C’est un témoignage éloquent. Madame la ministre, j’ai été touché au plus profond de mon âme parce que chacune de nous a eu l’opportunité de partager la vie avec une personne handicapée et d’ailleurs j’aime prendre l’exemple sur le grand-frère aîné de mon père qui a passé toute sa vie aveugle. Mais je vous garantis que les connaissances que j’ai eues de la société sur l’histoire de la Guinée sur la culture de mon pays, ces connaissances m’ont été léguées par lui malgré sa situation dz handicap. C’est pourquoi quand je voyais cet enfant lire, je me rappelais de ce grand frère aîné de mon père et je demande à Dieu qu’il lui accorde son paradis. Le handicap n’est pas une fatalité, ça dépend du prisme par lequel la société regarde les personnes handicapées, ça dépend du prisme par lequel les familles, les autorités gèrent la question de handicap. C’est pourquoi madame la ministre, au nom du Président de la transition, chef de l’État, chef suprême des armées, le colonel Mamadi Doumbouya, dont la magnanimité n’est plus à démontrer en faveur des personnes handicapées, je souhaite à toutes ces personnes qui sont rassemblées dans cette salle mes encouragements et mon soutien indéfectible parce que ce que vous avez, vous ne l’avez pas cherché, c’est Dieu qui a réparti, il vous a donné votre part. C’est pourquoi nous qui sommes vos responsables et vos autorités d’aujourd’hui, nous devons prendre toutes les mesures législatives, les mesures administratives les mesures sociales, les mesures financières pour que cette situation de handicap ne constitue pas un frein au développement harmonieux de notre pays. Nous devons voter des budgets sensibles à la situation de handicap. Nous devons voter des lois sensibles à la situation de handicap. Nous devons prendre des mesures sensibles à la situation de handicap. Loin de faire des discours ronflants à tout moment, le changement de paradigme, c’est aujourd’hui, parce que vous êtes de plus en plus nombreux et de plus en plus exclus de la société .Ce n’est pas normal, c’est inacceptable que dans notre société, malgré votre capacité contributive, qu’aucune mesure efficace n’est prise pour rentabiliser ou capitaliser votre contribution au développement de notre pays. Aux responsables des différentes organisations et fédérations des personnes handicapées, je vous demande une fois encore de vous sentir heureux parce que vous êtes des personnes à célébrer à cause de votre courage, à cause de votre perspicacité et à cause de votre vision. Vous méritez être soutenus par toutes les autorités de ce pays, par tous les partenaires de la Guinée et par la société guinéenne tout court. Mais la question de handicap pour inverser la tendance, ce ne sont pas seulement les autorités qui doivent être interpellées. C’est la population, c’est la presse. Mais que dirais-je encore, ce sont les hommes politiques qui ont la charge de gouverner ce pays. Toute politique, tout projet de société qui ne prend pas en compte la situation des personnes handicapées doit être rejeté. Nous devons créer des conditions pour que vous participiez aux élections parce que votre voix compte. Parce que vous êtes des électeurs à part entière, parce que vous êtes des citoyens à part entière. Nous devrons prendre toutes les mesures nécessaires pour que les facteurs qui vous empêchent de participer aux choix des dirigeants du pays soient enlevés et éradiqués définitivement. Ce que je pu vous garantir. C’est pour vous dire une fois encore mon institution et moi, nous allons tout mettre en œuvre. pour qu’il y ait un observatoire politique de l’égalité des chances dans notre pays. Et cet observatoire va veiller à conseiller le gouvernement, à conseiller le parlement,à veiller afin que tous les facteurs qui vous empêchent de participer pleinement à la vie de la nation soient enlevés et éradiqués. Dans la deuxième proposition et d’ailleurs c’est un engagement personnel, je le dis au fond de cette tribune, à partir de la minute, je m’autoproclame le parrain du centre Sogué. Et pas seulement le président de cet événement mais je parrainerai aujourd’hui et demain pour toujours toutes les activités de ce centre. Parce que ça vaut la peine d’être fait que nous les autorités au-delà de notre fonction administrative et politique qu’on soit sensible, qu’on soit dans l’humanitaire. Que chacun consacre une petite portion de sa journée pour apporter assistance à des personnes qui en ont besoin. Si chacun de nous le fait, je crois que la courbe sera inversée . Je terminerai ce discours en rendant hommage à toutes les personnes qui sont rassemblées dans cette salle. Mais à mes plus proches collaborateurs, madame Massoude,  je ne sens pas dans notre collaboration de tous les jours que vous êtes porteuse de handicap.Parce que vous participez avec amour, avec attachement avec efficacité et conviction à tous les travaux du conseil national de la transition. Mon cher ami Kabinet, rassure-toi qu’en tant que membre du comité central,vous êtes l’un des bras armés du président du CNT. Je ne sens pas en vous que vous êtes porteur de handicap,  vous êtes un citoyen à part entière, un patriote qui contribue au changement positif dans notre institution. Et madame la vice-présidente, ,je vous fais comprendre encore qu’avoir une dame comme vous vice-présidente est un don de Dieu. Que Dieu vous accorde la santé et la longévité{…} », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter: « Le handicap n’est pas une fatalité, ça dépend de la manière dont la société considère le handicap.Ça dépend des mesures politiques, administratives, financières,  sociales qui sont envisagées pour faire de vous des citoyens à part entière. Votre contribution pour le développement de la nation doit être considérée à part égale avec nous les autres citoyens. Parce que le handicap tant qu’on ne meurt pas, Dieu n’a pas fini de prononcer son jugement. Pour l’ensemble de nos facultés, je prie Dieu qu’il vous accorde le courage, la santé et surtout la conviction de ne jamais céder au découragement »

Christine Finda Kamano 

622716906