Guinea
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Décharge de Dar-Es-Salam: la colère des riverains à cause de la fumée toxique 

La semaine passée, dans le quartier Dar-Es-Salam, les citoyens s’étaient révoltés contre les autorités du pays mais plus particulièrement contre les responsables du quartier. Une révolte liée à la fumée dégagée par la décharge d’à côté.

d’ordure qui a érigé une chaîne de montagne d’ordure. Ce qui a amené notre rédaction à se rendre sur les lieux, pour en savoir plus . Interrogés, les gens que nous avons croisés et  ont parlé de ce qui les fâché jusqu’à agresser le chef secteur.

« Nous souffrons. C’est ici qu’on vient jeter toutes les saletés de Conakry au vu et su de nos autorités du quartier. C’est pourquoi on s’était révolté contre notre chef secteur ces derniers temps.Ils ne font rien pour nous débarrasser de cette fumée qui nous tue à petit feu. En tout cas, ce que nous avons fait la semaine là, c’est juste un avertissement, on en a marre. Nous nous ne connaissons ni Paul ni Pierre, nous ne voyons que nos responsables de quartier, donc qu’ils se bougent. Sinon la prochaine fois que nous allons sortir ça va sentir mal. On a même perdu des vies à cause de ces ordures-là. Ça ne leur dit rien ? Parfois même pour conduire ta voiture ou piloter la moto est un risque à cause de la fumée. Dar-Es-Salam n’est pas le seul quartier qui peut accueillir les ordures », a martelé ce jeune sous couvert d’anonymat 

L’ayant pas trouvé dans son quartier, nous avons joint au téléphone Facely Mara, chef secteur Rue 14 de Dar-Es-Salam. Au bout du fil, ce responsable de quartier a indiqué que ce dépotoir d’ordures est là depuis 1987 . Selon lui, les autorités du quartier ont usé de tous les moyens pour amener les autorités du pays à enlever ce dépôt là-bas. « Ce dépotoir d’ordures est là depuis 1987. Et depuis là, il y a deux déguerpissements des gens sur le lieu. Le premier avait été accompagné par la Banque Mondiale. Et le deuxième déguerpissement a été fait  par le gouvernement guinéen. Là ils n’ont pas été accompagnés, sauf le président qui a mis la main à la poche et il a donné 20millions à chacun pour prendre leurs bagages et aller où ils veulent. Et là aussi, tout le monde n’a pas eu,19 personnes . Et quand les gens de l’Habitat sont venus ils n’ont demandé ni chef quartier ni autre personne, ils sont rentrés dans le quartier, ils ont  fait ce qu’ils veulent. Il y a eu des personnes qui sont restées, il y a eu 6 infrastructures qui n’ont pas aussi été indemnisées. Après ça, ils ont déguerpi le lieu et ils l’ont donné à une société. Les responsables de cette société quand ils sont venus, ils nous ont dit qu’il n’y aura plus de fumée ici, qu’ils vont enterrer tout. On s’est entendu sur cela . Mais ça n’a eu lieu. Au jour d’aujourd’hui, il y a deux problèmes ici, il y a un problème lié à la fumée des ordures et le deuxième problème, c’est la brûlure des pneus qui est plus mauvaise d’ailleurs. On ne  peut même pas porter un habit blanc pour sortir, toutes nos maisons sont noires. Et quand tu regardes le pied des enfants, c’est grave. Mais si la population dit que nous n’avons rien fait alors que nous avons écrit à la commune, on a écrit au gouvernorat.  C’est quelque chose que nous-mêmes on ne peut pas dégager. Si on dépasse la commune pour aller  au gouvernorat, arrivé là-bas on nous fait retourner.  Il n’y a pas ce qu’on n’a pas fait.On marche jour et nuit mais la population ne le sait pas », a-t-il indiqué.

Ce chef secteur sollicite au près du gouvernement  l’enlèvement de ce dépotoir d’ordures dans leur quartier.

« Parce qu’on aurait appris qu’ils ont eu des hectares d’après eux qu’ils sont en train d’aménager. Vraiment en plein cœur de la capitale au kilomètre 10 ici. Il y a combien de quartiers qui souffrent?  Même l’aéroport est inondé de fumée. Donc ce n’est pas nous seulement et parfois si les ordures font une grande montagne, parfois la fumée saute sur nous pour aller chez des gens qui sont dans d’autres quartiers mais qui ne savent pas d’où elle vient. Ce n’est pas à nous de leur dire de quitter.  L’Etat est là pour ça. S’ils ont pu déguerpir les premières personnes c’est à eux de décider de ce qu’il y a lieu de faire . Seulement nous leurxdemandons d’enlever ce dépôt ici.

Nous qui sommes là, nous sommes tous malades, la fumé nous déborde. Presque tout le monde tousse, beaucoup de personnes entre nous ont l’asthme et quand tu vas pour te faire diagnostiquer à l’hôpital, les médecins te disent de cesser de fumer pourtant beaucoup d’entre nous ne fument pas. Mais sommes plus que les fumeurs parce que eux au moins ils peuvent faire une pause. Mais c’est le contraire, on aspire la fumée à tout moment… », a-t-il indiqué.

À souligner qu’en 2017 suite à l’éboulement de ces ordures, 9 personnes avaient perdu la vie à Dar-Es-Salam. 

Christine Finda Kamano 

622 716906