Guinea
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Des gendarmes accusés de graves exactions à Labé : Témoignages chocs de victimes…

LABE-Des gendarmes sont accusés de graves exactions à Labé, principale ville de la moyenne Guinée, secouée par des heurts ce mercredi 17 août 2022, en marge d’une manifestation appelée par le front national pour la défense de la constitution.

Selon les témoignages des victimes, des agents ont fait des incursions dans le quartier Mosquée et ont agressé plusieurs familles. Vols, vandalisme, pillages…ce sont là les actes commis par ces agents. Les images sont saisissantes.

« Ils sont venus nous trouver dans nos domiciles, briser les vitres des portes des maisons se trouvant tout autour. J’étais chez moi, c’est de là-bas qu’on m’a appelé pour me dire de venir, ils ont caillassées les vitres de ma voiture, j’avais l’habitude de la stationner au bord de la route, mais aujourd’hui je me suis dit de garer à la maison ici entre les deux bâtiments espérant qu’elle va être épargnée. C’est ici qu’ils l’ont trouvé pour casser les vitres. Je suis vraiment choqué, on gâte tes biens alors que tu n’es dans aucun mouvement de manifestation. C’est leur commandant qui a donné l’ordre à ses agents de rentrer ici et casser », accuse Mamadou Bailo Bah

Samba Diallo, lui, se préparait à prendre le déjeuner avec ses frères quand les forces de l’ordre ont fait irruption dans son domicile. Ils les accusent d’avoir emporté avec eux trois téléphones.

« Après la prière de 14 heures, j’ai demandé à mes petits frères d’envoyer le repas nous allons manger. Aussitôt, j’ai entendu du bruit dans le voisinage. J’ai demandé à ce qu’on rentre dans la maison. Je n’avais pas fermé la maison de mon oncle, ils sont venus briser les vitres, on avait des téléphones ipad en charge au nombre de trois, ils les ont pris. A leur départ, j’ai constaté que les téléphones ne sont plus là !

Dans la grande maison on était tous dedans enfermé quand l’agent a pris une grosse pierre pour briser les vitres. Vous avez vu les débris de verre sont partout. Ce n’est pas des manifestants qui ont cassé, c’est des gendarmes qui ont usé de leurs armes pour briser les vitres, ils ne poursuivaient personne, ils étaient à pied, ils ont fait incursion dans le quartier pour nous agresser », indique Samba Diallo victime.

Dans une autre famille voisine de cette première, l’un des chefs de ménage revient sur la scène de terreur qu’il a vécu avec sa famille. Amadou Oury Sow est surpris par cet acte de ceux qui sont censés protéger les citoyens.

« Des gendarmes au nombre de douze (12) sont rentrés chez nous armés de matraques, de cailloux, de gourdins. Ils ont brisé toutes les vitres de la façade principale. On était terré à l’intérieur. J’ai vu et entendu leur chef dire à ses subordonnés il faut qu’on rentre dedans. J’ai dit à mon petit frère de se calmer. Ils ont tapé la porte. Leur chef a dit continuons, on va casser pour les sortir alors qu’il n’y a aucun manifestant chez nous.

De là, ils partent dans la maison de mon Papa. Là aussi, ils ont cassé, brisé complètement la porte principale. Qu’est-ce qu’on peut ? Je me remets à la volonté divine. Les gens qui doivent nous protéger, ils viennent pour nous faire du tort, au lieu de sécuriser la population, ils viennent pour voler, agresser (…). Je suis tout choqué et surpris », dénonce Amadou Oury Sow sexagénaire.

Thierno Oumar Tounkara

Pour Africaguinee.com