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 Hauteur et gabarit : deux normes dont la prise en compte concourt à la sécurité routière

De temps à autre, la circulation nous donne à voir des faits d’un genre plutôt étonnant, pour ne pas dire, spectaculaire. C’est le cas, lorsqu’un véhicule, généralement un poids lourd, heurte de plein fouet, la base d’une passerelle ou d’un échangeur qui surplombe la chaussée ; accroche un panneau de direction; arrache des câbles électriques sous tension, etc. En général, ce genre d’incident n’entraîne que des dégâts matériels, sans plus. Il arrive cependant que les suites soient plus graves.

Nous gardons en mémoire deux cas, certes assez anciens, mais qui restent très utiles à rappeler. Il y a longtemps de cela, dans les années 80, bien avant la construction de l’échangeur actuel du 8 novembre, un pont existait là, surplombant l’autoroute. Sa hauteur limite était de 3,50 m. Il fallait donc respecter cette hauteur limite pour passer dessous, sans danger. Mais, tous les usagers n’en tenaient pas compte ou pour mieux dire, ne comprenaient pas le message qui leur était délivré. Et c’est ainsi qu’un jour, on a enregistré la mort d’un apprenti ou d’un convoyeur, (la précision ne nous avait pas été apportée). Toujours est-il que la victime est tombée du haut du camion sur lequel il était assis, le dos tourné à la route. C’était un camion remorque, en provenance du port autonome, avec un chargement de marchandises recouvert d’une bâche. La hauteur admise, bien lisible sur l’ouvrage, mettait les passagers en situation très risquée, surtout dans la position assise qui était la leur. Ils dépassent d’une tête, la limite prescrite. Ainsi, pour franchir l’obstacle, sans heurter la poutre en béton armé qui soutient le tablier du pont, il fallait qu’ils restent allongés, plutôt qu’assis. C’est ce que la malheureuse victime n’a pas fait, vu qu’elle avait le dos tourné. L’impact l’a donc projetée à terre. Et elle en est morte, hélas !

Le second cas que nous citons concerne un camion dont la grue était, semble-t-il, relevée. Dans son roulage, le chauffeur a aperçu une ligne de câbles électriques qui passait, pas assez haut, en travers de la route, non loin d’un transformateur. Sans se poser des questions, il a continué son chemin. Hélas, sa grue haussée a accroché lesdits câbles qui étaient sous tension, avant de les entremêler et de les arracher. S’en est suivie, une série de pétarades et d’étincelles qui ont favorisé un incendie (vite maîtrisé) et une coupure de courant.

Bien d’autres exemples en dehors de ceux-ci, montrent les dangers qui surviennent quand on ne tient pas compte du gabarit et de la hauteur des véhicules, dans la circulation.

La prise en compte de ces aléas est partagée par tous les pays de la sous-région. Ce qui traduit leur engagement à faire éviter à leurs transporteurs les risques encourus dans le domaine. C’est ainsi que la CEDEAO a fixé à 4m, la hauteur limite à ne pas dépasser, pour tous les camions de transport de marchandises, circulant sur le territoire de chacun des États membres.

Les transporteurs et ceux qui procèdent à des branchements de câbles, de quelque type que ce soit, qui nécessitent une traversée de la route, sont soumis au respect strict de cette disposition.

Cela nous évite de voir des apprentis qui, pour faire passer leur camion, se placent sur le toit et à l’aide d’un bâton, soulèvent un à un, les câbles tirés trop bas, en travers de la chaussée.

En même temps, cela évite que les camions de marchandises et les engins de chantier ou de mines, heurtent la base des passerelles et des échangeurs, accrochent et déforment des panneaux de direction placés au-dessus de la chaussée ou arrachent des câbles de lignes électriques et autres. La sécurité routière y trouve bien son compte. Et c’est autant de gagné !