Guinea
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Koundara: il y a 37 ans, Hassane Sidibé tuait une lionne dans un combat acharné

Incroyable mais vrai, dans les années 1980,  c’est un enseignant de profession aujourd’hui parti à la retraite, après plusieurs minutes de combat est arrivé à bout d’une lionne. Les faits se sont produits dans la préfecture de Koundara, lors d’une partie de chasse.

Même si de nos jours, M. Hassan Sidibé raconte cette histoire qui a bercé plus d’un avec fierté, n’a jamais reçu de reconnaissance de la part de l’Etat. Cette histoire inédite s’est produite le 24 mars 1985, sous un soleil de plomb, lors d’une partie de chasse, consacrée à préparer, les sacrifices coutumiers d’un défunt chef de chasseur, à FEDAI, un village situé dans la commune rurale de Youkounkou. Prenant part à cette séance, Hassan, accompagné de son frère et un ami, a vécu une histoire incroyable.

« C’est un lion qui était dans un buisson, nous, nous étions derrière des traces d’un gibier, passant à côté du buisson où était abrité le lion, sentant notre présence, il crie, et se met à nos trousses. En courant, je faisais des zigzags, d’ailleurs ce sont mes zigzags qui ont retardé notre prise en force. Donc j’ai eu l’idée de me coucher par terre, puisque je me suis dit qu’il est difficile de prendre une personne coucher et le jeter », explique le rescapé.

Selon cet originaire de Salalbaldé, dans la préfecture de Mali, avant qu’il ne se couche par terre, il était déjà rattrapé par la lionne. Aussitôt, il a eu le reflet au moment où le carnivore grondait, d’attraper l’épiglotte de sa langue.

« Quand je me suis lancé par terre, j’ai jeté mon fusil à quelques mètres de moi. Dès que je me suis dit de me tourner pour voir qu’est-ce qui se passe, j’étais déjà complètement sous le lion, ses pattes avant étaient presque sur mes épaules, il a  grondé, lorsque j’ai vu qu’il avait la gueule ouverte, j’ai plongé ma main gauche à l’intérieur et j’ai attrapé l’épiglotte de sa langue. Du coup il s’est  mis à tourner sa tête de droite à gauche, pour tenter de s’en sortir, comme qu’il me faisait bouger aussi, il a fermé sa gueule », renchérit M. Sidibé.

Malgré la souffrance qu’inflige la lionne,  Hassan Bah n’a pas cédé et a fini par rattraper  son fusil à l’aide d’une seule main  avant de tirer sur l’œil du carnivore.

« Donc je me suis dit, s’il arrivait à mettre sa patte de devant sur ma poitrine pour essayer de déchirer la pomme de la main, ces griffes auraient brisé soit ma poitrine, ou mon estomac. J’ai dit maintenant, je pense que si je tire sa gueule qui se penche vers mon poignet pour prendre son cou, il n’aura pas sa patte sur moi. Cette scène s’est produite devant des compagnons, dont l’un d’entre eux était accroché à un arbre. 37 ans après cette histoire, Hassan n’a jamais reçu de reconnaissance de la part de l’Etat. A chaque fois, il contemple ses cicatrices pour se rappeler les faits.

« Jusqu’à présent je n’ai pas bénéficié d’une aide de la  part de l’Etat, je n’ai pas eu une reconnaissance pour mieux vivre », conclut-il.

A noter que présentement, pour gagner sa vie, cet enseignent à  la retraite anime des émissions à la radio rurale de Koundara.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé