Guinea
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La FIDH promet de continuer à alimenter le procès du 28 septembre 2009

Jeudi 28 septembre 2023 marque l’an 14 des événements du 28 septembre 2009. Un an après le début du procès, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), l’Association des Victimes Parents et Amis du 28 septembre 2009 (AVIPA) et de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) ont animé une conférence de presse à Conakry. Devant les journalistes, les responsables de ces différentes organisations sont revenus sur l’histoire de ces tristes événements avant de se prononcer sur le déroulement du procès.

« L’annonce de l’ouverture a été faite. Il y a eu beaucoup de commentaires. Certains ont dit, pourquoi c’est sous la Transition ? Pourquoi ne pas attendre que les élections se déroulent. Mais nous (FIDH), pensons qu’il était temps que le procès s’ouvre. Nous avons salué le président de la transition et le gouvernement de la transition d’avoir permis l’ouverture de ce procès-là. Et pour la première fois en Guinée, de tels crimes sont jugés surtout au regard des accusés, en tout cas de la qualité des personnes qui sont dans le box des accusés, qui sont présumées innocentes », a déclaré Me Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH.

Il poursuit en disant que : « Nous espérons que dans le procès qui se déroule à notre sens, bien, que à la fin, les responsabilités seront situées même si nous avons constaté que chacun des accusés est dans le déni. Des dizaines de personnes ont été tuées, des femmes violées. C’est comme si c’était l’ouragan qui a soufflé et qui a provoqué cela, et que chacune des autorités chargées de la sécurité des personnes et de leurs biens, chargées d’assurer le bien-être des populations guinéennes, n’avaient absolument rien fait. »

« Nous, notre rôle en tant que partie civile, c’est de faire en sorte que la lumière soit faite et que les auteurs reconnus et condamnés. Le procès peut-être va encore durer, puisque nous n’avons pas une maîtrise du calendrier, il appartient au tribunal, mais pour notre part, nous allons continuer à alimenter le procès par les témoignages des victimes pour que chacun puisse saisir l’ampleur des violations, comprendre la dimension de ce que les victimes ont vécu. Nous espérons que le 28 septembre 2024, on pourrait faire un bilan d’au moins de la première étape. Et comme nous savons tous, nous sommes en première instance. Il y a des recours éventuellement qui vont s’ouvrir pour des personnes qui ne seront pas satisfaites de la décision qui pourrait être rendue. Pour notre part, nous voulons appeler à la mobilisation des uns et des autres. Vous les journalistes, il ne faut pas que vous lâchiez de donner échos à ce procès, parce que nous pensons que, ce que vous portez comme voix, les populations comprendront que personne n’est au-dessus de la loi et quelle que soit sa situation, un jour arrivera, où on pourra faire face à la justice. Et ce jour-là, on comprendra que la justice est implacable », a-t-il conclu.

Bhoye Barry pour guinee7.com