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Lutte contre l’excision et le mariage d’enfants à Faranah : des leaders religieux sensibilisés…

Depuis belle lurette, la couche féminine en général et les jeunes filles en particulier sont victimes de certaines pratiques qui affectent dangereusement leur santé notamment l’excision et le mariage d’enfants. Pour éradiquer ces pratiques dans sa zone, l’Inspection régionale de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Faranah s’active pour sensibiliser et impliquer les leaders religieux convaincus dans la lutte contre l’excision et le mariage d’enfants.

C’est la salle de lecture de la bibliothèque Ahmed Sékou Touré qui a servi de cadre à cette rencontre qui a regroupé les leaders religieux venus de certaines sous-préfectures et la commune urbaine de Faranah, les forces de sécurité, ainsi que le représentant du tribunal de première instance de Faranah. 

S’exprimant sur cette rencontre, l’inspectrice régionale de l’Action Sociale de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Faranah, Fanta Kaba parle l’objectif de cette rencontre :

« L’objectif de cet atelier est d’impliquer les leaders religieux dans la lutte contre les mariages d’enfants, les mutilations génitales féminines et l’excision et le viol. Je suis convaincus qu’à l’issue de cette rencontre seront armés de mots et de preuves palpables pour convaincre les communautés pour mettre fin à cette pratique néfaste.  Pour certains, ces pratiques sont devenues des coutumes mais tenant compte de ses conséquences néfastes il faut que nos parents abandonnent pour le bien-être de nos filles. »

Présent à cette cérémonie, le juge Moussa 2 Touré en service au Tribunal de Première Instance de Boké a laissé entendre : « Le mariage précoce est une infraction qui est prévue et punit par le code pénal guinéenne. Les dispositions de l’article 319 et suivant, constituent des bases qui sanctionnent cette pratique en fiction de la gravité de la faute. La peine peut aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. Les mutilations génitales féminines, elle est prévue par les dispositions de l’article 775 et suivant du code dd l’enfant. La peine peut aller jusqu’à 10 ans l’emprisonner  en fonction de la gravité de la chose. »

Présidant cette cérémonie, le gouverneur de la région administrative de Faranah, Boundouka Condé s’est exprimé en ces termes : « L’excision est une pratique néfaste. Il est important d’impliquer les religieux parce que c’est qui font véhiculer ces pratiques et c’est eux qui encouragent ces pratiques-là à travers les communautés. Je leur demande de prêter une oreille attentive à cette rencontre pour qu’ ils puissent mieux comprendre et être  notre appui pour mieux conquérir et persuader les cœurs des citoyens de nos communautés afin de nous aider d’éradiquer ces pratiques qui cause pas mal de problèmes dans nos sociétés. »

Les participants par la voix de l’imam Alhassane Savané, s’engagent non seulement à vulgariser le contenu de cet atelier mais aussi lutter contre les contrevenants : « La religion même condamne le mariage d’une fille qui n’a pas encore atteint l’âge de se marier. Nous avons aussi compris que l’excision nuie la santé de la jeune fille durant sa vie. Ils nous ont montré les preuves palpables. Nous nous engageons à vulgariser fidèlement le contenu de cet atelier à la population mais aussi lutter contre toute personne qui pratiquerait ces phénomènes. »

Lanciné Keita depuis Faranah