Guinea
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Malam Boukari de la Cedeao : « Les coups d’Etat en Guinée, au Mali et Burkina étaient prévisibles « 

Correspondant à Conakry, Guinée

Le Conseil National de la Transition (CNT) a tenu ce lundi 6 février 2023 une plénière spéciale à l’occasion de l’an un de l’institution au palais du peuple. Le débat a porté sur le « Parlement et la Refondation de l’Etat ».  En effet, en dehors des membres des parlements du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Côte d’Ivoire et de la CEDEAO,  ils étaient 69 conseillers nationaux présents sur les 81 inscrits.

Dans son intervention, Sani Malam Boukari, vice-président du Parlement de la CEDEAO a rappelé qu’ils sont devant une situation réelle en Guinée, au Mali comme au Burkina avant de préciser que les événements qui se sont produits étaient prévisibles.

« Nous ne voulons pas la prise du pouvoir par les armes. Mais les hommes qui dirigeaient ont amené l’armée à intervenir sur la scène politique. C’est le peuple de Guinée qui a choisi sa Constitution. je donne l’exemple de mon pays le Niger. Nous avons connu trois événements dramatiques. Mais quand vous faites un mandat, deux mandats et trois mandats alors que les cimetières sont pleins des hommes indispensables. C’est  pourquoi, quand vous finissez, partez. Pour preuve,  notre ancien président Mahamadou Issoufou est très bien portant mais il n’a pas écouté les sirènes.

Mais les gens ont la mémoire très courte. On dit qu’on veut le multipartisme et la démocratie et on s’entête au pouvoir. On ne voulait plus de coup d’Etat au Niger mais, le président a dit qu’il ne voit pas à qui confier le pouvoir. C’est ce qui a amené l’armée à intervenir. Tout récemment dans un pays, on trouvé chez un ancien ministre 20 milliards et 5 milliards chez sa femme, 39 engins et véhicules lourds avec trois coffres-forts. Quand les présidents parlent des institutions contre la corruption, il faut appliquer les textes, c’est cela la bonne gouvernance. Il ne s’agit pas de mettre quelqu’un en prison » a t il expliqué.

Poursuivant, il a laissé comprendre que les citoyens de la CEDEAO souffrent. « Pour aller au Mali tout près,  en dehors des frais de transport, il faut avoir 5 à 10 mille francs pour traverser. Alors que quand vous partez en France et voulez partir en Italie ou en Hollande,  vous traverserez sans se rendre compte, on dirait que vous êtes dans un même pays. Nous avons beaucoup à faire et il nous faut un changement« , a-t-il dit.