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N’Zérékoré : l’ONFPP procède à la formation de vingt (20) détenus de la maison centrale 

« L’ONFPP dans sa mission régalienne a l’obligation de former les gens du secteur formel et ceux des groupements et des associations qu’on appelle les entreprises du secteur informel. Nous sommes ici dans une situation très particulière. Ce sont des détenus, des gens qui sont en conflits avec la loi dans la maison centrale de N’Zérékoré. L’importance de cette formation, c’est de prouver aux détenus que la prison n’est qu’une parenthèse de leur vie. Ils doivent être capables de se réinsérer et de raconter cette parenthèse comme une histoire passée. Nous pensons qu’au sortir de cette prison avec ce métier, ils seront utiles à la société, et ils vont cesser d’être en conflits avec la loi », estime le chef de département ingénierie de la formation et insertion socioprofessionnelle à l’ONFPP, Etienne KAMANO.

Le procureur de la république près le tribunal de première instance de N’Zérékoré s’est dit satisfait de l’initiative. « Nous remercions l’ONFPP au nom du ministère de la Justice et du procureur général. Cette façon de faire, consiste à faire une réinsertion socioprofessionnelle des détenus. Si les détenus n’ont pas de métier, une fois dehors, après avoir fini de purger leur peine, il peuvent exercer ce métier, en profiter et le mettre au service de la population qui est une manière pour eux de participer au développement du pays. C’est un message très fort que lance l’ONFPP tant du côté des détenus, mais aussi du côté des partenaires pour ces cas pareils. La prise de conscience dépendra d’eux parce que l’être humain est paradoxalement un connu inconnu. Je demande donc à tous ces bénéficiaires de prendre courage et de s’accrocher à la formation », a lancé  Abdoulaye KOMAH, procureur de la république près le tribunal de première instance de N’Zérékoré. 

Moussa DAMAN, chef de division projet collectif et apprentissage à l’office National de la Formation et de Perfectionnement Professionnel (ONFPP) ajoute pour sa part que : « C’est un processus de socialisation des gens qui sont en conflits avec la loi. C’est la transformation de leur personnalité anormale en personnalité normale. On peut rentrer en prison en conflit avec la loi après on sort avec un métier pour ne plus répèter le même comportement qui envoie l’intéressé en prison. C’est pour cela que l’ONFPP a pensé à cette particularité par rapport aux prisonniers. En tant qu’institution financière, le message est que ces actions soient pérennisées sur toutes les prisons pour permettre l’insertion socioprofessionnelle des détenus », a précisé Moussa DAMAN avant d’ajouter que la formation sera sanctionnée à la fin par un certificat.  

Les détenus ont bénéficié à l’ouverture de la formation : « de l’initiation à l’hygiène et la prudence qui sont des étapes très importantes dans la cuisine. Chacun d’entre eux a reçu des gants, des kits hygiéniques. On va leur apprendre tout au long de la formation comment faire des gâteaux d’anniversaire, des pains, chocolat et plusieurs autres aliments liés à la patisserie », a indiqué Amadou BAH, formateur à l’ONFPP.

L’initiative est une bouffée d’oxygène au sein des détenus bénéficiaires. Ce jeune est l’un d’eux. « Cette formation va certainement me permettre de préparer et d’avoir mon avenir. J’encourage mes amis qui sont avec moi pour cette formation je remercie les initiateurs et le gouvernement. J’espère que nous pourrons apprendre ce métier ici et le pratiquer une fois libérés ».