Guinea
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Pivi réclame Sékouba Konaté à la barre : « il devrait être là »

Au 24è jour du pocès et 3è jour de sa comparution devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, le colonel Claude Pivi, ex-ministre de la sécurité présidentielle sous le CNDD a de nouveau rejeté lundi toute responsabilité dans le massacre du stade du 28 septembre en 2009 à Conakry.

Le colosse au très rare sourire, aux yeux imposants, dit n’avoir jamais participé ni à la planifation ni à l’exécution du massacre. Il dit avoir appris la tragique événement à Bambzto à travers des jeunes alors qu’il revenait de Manéah pour une opération ant-banditisme. A l’en croire, il se dirige au camp ou il trouve le président Dafis qui lui dit ne rien en savoir. Et c’est le soir, dit-il, il apprend les exactions à la télé et décide de mettre aux arrêts les militaires accusés avoir été au stade dont le commandant Aboubacar Toumba Diakité.

Dans les débats. Me Lanciné Sylla, avocat de Toumba, réussit à coincer l’accusé sur ses propres affirmations.

A propos des « pleurs » de Toumba dans la chambre de Dadis, Me Sylla lui oppose sa propre déclaration consignée dans un procès verbal. Selon l’avocat qui a lu la déposition, Pivi à déclaré que Toumba lui a dit : « toi, tu ne peux pas m’arrêter ». Plusieurs autres sujets intéressants ont été abordés par l’avocat sur l’implication présumée de Pivi au massacre.

Ensuite le tour de Me Pépé Antoine Lamah, avocat de Dadis. Celui-ci rappelle à l’accusé qu’on ne peut lui opposer un procès verbal dès lors qu’il n’avait pas été assisté par un avocat. Ajoutant que l’ordonnance de renvoi le mettait [lui Pivi] dans la même balance que le général Sékouba Konaté et le président Dadis. Et que curieusement, Konaté n’est pas à la barre.

Pivi, avare en mots de réagir : « ça m’étonne [qu’il (Konaté) ne soit pas là]. Il devrait être là ».

Saisissant la balle au bond, Me Pépé a indiqué que les recrues de Kaléya qui sont aujourd’hui en train d’être diabolisés, les premiers éléments au nombre de 300 ont été recrutés par le général Sékouba Konaté et sont tous venus de Saana, son village natal de Kankan, la 2è ville de Guinée.

Noumoukè S.