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Ramadan 2023: une stabilité des prix des denrées de première nécessité sur fond d’une conjoncture économique

Contrairement aux années précédentes, cette fois-ci les prix semblent maîtrisés en ce mois de pénitence au sein du grand marché de Labé. Si aucune augmentation remarquable n’a été constatée depuis un bon moment, aucune réduction n’a également été effectuée pour tenter de soulager les fidèles, comme cela est de coutume. Le constat effectué sur place par les reporters de votre quotidien électronique Guinéenews démontre une stabilité difficilement supportée par la population.

El Hadj Thierno Amadou Daka Diallo, le président de la chambre régionale de commerce, de l’industrie, de l’artisanat et des PME (petites et moyennes entreprises) de Labé se félicite de la stabilité des prix en ce mois de ramadan. « Vraiment pour le moment tout va bien. Depuis un bon moment les prix sont stables. Même si les commerçants veulent augmenter, ils ne peuvent pas parce que tout le monde connaît la situation des prix. Quand je prends du riz, de l’huile et du sucre, le prix n’a pas changé. Avant le ramadan, un sac de sucre était vendu à ‪380 000‬ GNF et c’est le même prix à ce jour », entame-t-il.

« C’est la même situation avec le riz, le sac est vendu à ‪280 000‬ GNF depuis un bon moment. C’est seulement le marché des légumes qui est difficile à cerner, et très souvent on nous dit que les prix grimpent n’importe comment surtout en mois spécial. Mais avec la décision de madame la ministre du Commerce la situation se stabilise petit à petit parce qu’elle a interdit l’exportation des fruits et légumes pendant trois mois. Donc, depuis la pomme de terre ne sort pas, le taro, l’igname, l’aubergine, … ne sont pas exportés. Si ça continue comme ça les prix vont obligatoirement baisser », rassure le président de la chambre régionale de commerce de Labé.

Pourtant cette stabilité semble pénible pour des ménages qui s’attendaient à des baisses ne serait-ce qu’en ce mois béni. « C’est vrai que le sucre et le riz n’ont pas connu d’augmentation cette année mais le coût est très cher. Avec les annonces du gouvernement on s’attendait à une réduction considérable, parce que la vie est chère et un sac de riz à ‪280 000‬ GNF c’est super compliqué pour des ménages qui doivent utiliser deux à trois sacs de riz par mois. Donc, nous saluons la stabilité des prix mais vivement une baisse ne serait-ce que des denrées de première nécessité », lance Alpha Barry fonctionnaire en service à Labé.

Légère hausse sur le prix déjà difficile à supporter de l’oignon comme l’explique ici Mariama Bah ménagère. « C’est juste avec l’oignon que j’ai remarqué un petit changement. Le kilogramme qui était à 12 000 GNF se négocie actuellement entre 13 000 GNF et 13 500 GNF sur le marché. Et ce changement serait lié à la production. C’est ce que les vendeurs nous font croire. C’est cher il faut le reconnaître car de nos jours le sac se négocie à ‪300 000‬ GNF », soutient-elle.

L’huile de palme et l’huile d’arachide affichent semble-t-il une stabilité. « Un bidon de 20 litres d’huile de palme est vendu chez nous ici à ‪250 000‬ GNF. Pour celui de l’arachide la même quantité est vendue à ‪315 000‬ GNF. Et c’est un peu plus cher avec les détaillants qui cherchent plus de bénéfice », déclare Ousmane Bah, vendeur de produits alimentaires à l’ancienne gare routière de Touguè.

Pour ce qui est de la pomme de terre, le prix reste également inchangé même si certains vendeurs tentent de greffer un petit montant. « Pratiquement le prix de vente est de nos jours à 6 000 GNF mais parfois on vend à 6 500GNF pour arrondir nos dépenses. Sinon c’est à 6 000 GNF le kilogramme et des grossistes proposent le même kilogramme à 5 000 GNF. Si on compare aux années précédentes, je dirais qu’il n’y a pas eu d’augmentation parce que d’habitude au mois de ramadan on peut aller jusqu’à 11, 12 000 GNF pour un seul kilogramme », soutient Fatoumata Binta Diallo.

Il faut signaler que la viande, le poisson, le poulet local et tant d’autres ont jusque-là conservé leurs prix habituels.