Les écoles de Guinée conformément au communiqué du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) qui a fixé la date de l’ouverture des classe ce mardi 4 octobre 2022, sur toute l’étendue du territoire national en République de Guinée, ont ouvert leurs portes pour accueillir les premiers élèves.
Au lycée Ahmed Sékou Touré (AST), ex lycée Aviation, situé dans la commune de Matoto, l’affluence des élèves reste à désirer. Si professeurs et encadreurs se sont tous présentés, par contre la totalité des apprenants ont brillé par leur absence. Sur 1024 élèves programmés seulement 117 étaient présents à l’heure de la récréation à 10h.
Trouvé dans son bureau, Sidiki Kouyaté, proviseur du lycée AST a lors de son intervention déploré cette situation que connaissent les écoles guinéennes depuis plusieurs années. « Conformément au communiqué du MEPU-A, les élèves ont effectué le déplacement même si le nombre n’est pas élevé, parce que lorsqu’on a fait les statistiques nous en avons 117 élèves sur 1024 programmés et tous les 18 professeurs ont répondu, les encadreurs aussi sont là. Les 117 sont en train de suivre les cours de façon régulière »,a-t-il déploré, avant d’ajouter ceci: « Il faut qu’on change, ça fait belle lurette que les gens ne respectent jamais le premier jour de la rentrée des classes alors que l’année scolaire commence aujourd’hui. Pour ceux-là qui ont tiré les leçons du passé doivent pouvoir se remettre en question pour pouvoir changer ce comportement qui n’honore pas notre système éducatif. Parce que quand on parle du système éducatif c’est bien sûr le département, les encadreurs, les enseignants, les parents d’élèves et ensuite ce sont les élèves. Dès qu’on fixe la rentrée, chaque parent doit prendre toutes les dispositions pour que son enfant soit présent le premier jour de l’ouverture c’est ce qui nous manque en Guinée ».
Poursuivant, M. Kouyaté a fait une invite aux élèves et à leurs parents. « Il faut que les gens essayent de changer. Je crois que certains vont accuser le problème de tenue, de cahier ou autre chose. Chez nous, tout le monde peut venir, un élève qui veut étudier il a son ancienne tenue qu’il peut porter aujourd’hui pour venir à l’école avec ses cahiers d’ici que sa nouvelle tenue ne soit prête. Voici un élève qui est soucieux, voici un parent qui est soucieux et c’est ce que nous demandons aux parents d’élèves, ne serait-ce qu’avec un seul cahier un élève peut suivre les premiers cours. L’année scolaire, c’est parti, les professeurs ont donné les premiers cours, ceux qui traînent les pas, qu’ils revoient leur copie pour aller dans leurs écoles respectives ».
Mamadou Yaya Barry
