Le président du parti de l’espoir pour le développement (PEDN), Lansana Kouyaté a communié ce samedi 28 janvier avec ses partisans au siège de son parti au quartier Ratoma. Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés par l’ancien premier ministre Guinéen.
La justice doit être encore renforcée et même plus qu’aujourd’hui.
« Ceux qui sont riches, qui gagnent l’argent à la sueur de leurs corps, partout où ils transpirent pour avoir de l’argent, leurs richesses n’est pas sale. On doit les encourager. La sale richesse c’est la richesse qui est obtenue par détournement. La justice doit être encore renforcée et même plus qu’aujourd’hui, pour qu’elle fasse son travail. Il faut que ça s’arrête. Je sais que c’est difficile parce qu’il n’y a pas de petite corruption. Qui est corrompu pour 1000f sera corrompu pour un milliard, c’est cela. Si nous voulons que tout le monde vive heureux, nous devons refuser la corruption. Suivez la justice. Ceux qui ne sont pas corrompus seront débusqués les uns après les autres. Tout le monde n’a qu’à venir devant la justice pour se défendre. Il n’y a pas d’état d’âme dans ça. Aucune entreprise humaine de cette taille ne peut arriver sans faire des erreurs, sans qu’il n’y ait des faux pas. »
De la situation des déguerpissements en cours.
« Le déguerpissement des gens de kaloum ; j’ai dit qu’on ne peut pas construire un pays sans casser. Mais est ce que la forme qu’on a prise est la bonne forme ? J’ai posé la question et j’ai cité des exemples. Ce n’est pas une loi, ce n’est pas une convention internationale mais dans les pays quand quelqu’un a fait 40 ou 50 ans dans une maison, ses enfants y sont nés, ses petits-enfants peut-être, pour les déguerpir, il faut mettre beaucoup de méthodes et beaucoup d’organisations. Ces méthodes, si le CNRD me demande, je les leur dirai. »
Concernant la demande de délocalisation du cadre de dialogue.
« C’est la conclusion même qui répond à cette question. Le dialogue est ouvert, ce n’est pas arrêté. Rappelez vous que les facilitatrices ont envoyé huit lettres. Les huit lettres sont arrivées effectivement à destination et pas de réponse. Après on entend délocalisation. Je vais vous le dire une fois pour toute, il y’a des délocalisations possibles. C’est vrai pour certaines crises il faut délocaliser. Ça s’est passé dans beaucoup de pays africains, dans les pays de l’Est, de l’Ouest, au Nord, au Sud. Pourquoi ça se fait ? C’est quand le pays est divisé en deux […] Je ne dis pas que le dialogue est derrière nous. Les conclusions sont tirées, mais dans le même rapport on dit que le dialogue continue. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le point final n’est pas mis. Un point est mis, un cadre est donné. Ceux qui veulent rouvrir, qu’ils viennent. Ça se rouvre et on tient compte de leurs propositions et ça continue. »
Lansana Kouyaté accusé dans l’affaire « projet coton ».
« Le projet coton a été jugé deux fois. Deux fois on a pas entendu parler de Kouyaté. J’ai même donné les détails ce projet. Je n’ai pas à continuer à revenir sur ça […] Le projet coton c’est terminé. Tout cela c’est du blabla. Vous pensez que Paris Bank est une petite banque où on peut manœuvrer ce qui ne doit pas être touché par la banque? J’ai refusé de faire payer mes voyages par l’Etat parce qu’on vivait une situation d’exception. Tous les voyages que j’ai fait c’était par des avions empruntés. Je n’ai pas envoyé une seule facture aux finances… »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com