Guinea
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Wright rejette le rapport du département d’Etat américain sur la Guinée: « il n’y a aucune certitude de vérité »

Le rapport annuel du Département d’Etat Américain épingle-t-il la Guinée sur toutes les lignes en matière des droits de l’homme? Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a bien voulu apporter des précisions ce matin dans l’émission « Mirador » de la radio Fim Fm.

À en croire Alphonse Charles Wright, ce rapport qui a été publié est sorti complètement du contexte dans lequel ça a été fait et ça fait qu’en tant que ministre de la Justice et des Droits de l’homme, il faut replacer les choses dans leur contexte.

Plus loin, le Garde des Sceaux soutient que ce rapport n’accable pas la Guinée puisque que les États-Unis eux-mêmes ont reçu les informations d’autres structures, tout en utilisant le conditionnel,  pour dire que des membres des forces de sécurité auraient commis des abus, donc par conséquent le rapport est contradictoire. 

Poursuivant, Alphonse Charles Wright est  revenu sur le contenu du rapport

 « Ce rapport dit quoi ? Que la République de Guinée était jusque-là un État démocratique avant le coup d’Etat, c’est-à-dire avant l’avènement du CNRD au pouvoir. Il est clairement dit ici dans ce rapport, les États-Unis disent:  le ministère de la défense supervise la Gendarmerie et le ministère de la Police supervise la Police Nationale, le Comité National du  Rassemblement pour le Développement supervise l’ensemble du gouvernement et des civils dirigent la plupart des Ministères. Les Ministères de la défense et de la sécurité sont dirigés par les généraux à la retraite, la gendarmerie et la police nationale se partagent  la responsabilité de la sécurité intérieure, l’armée assume également une certaine responsabilité en matière de sécurité lorsqu’elle est officiellement sollicitée ».

Le ministre guinéen de la Justice de renchérir en ces termes: « Les autorités n’ont généralement pas assuré un contrôle efficace sur les forces de sécurité jusqu’au Coup d’État. Selon certaines informations,  des membres des forces de sécurité auraient commis des abus(…)Ces informations sont prises au conditionnel,  ce qui veut dire que une fois ce rapport reçu nous en tant que département sectoriel, nous n’avons rien à garder sur les questions des droits de l’homme et la protection des droits humains (…) Ce rapport est mis au conditionnel, ce qui amène à dire qu’il n’y a aucune certitude de vérité(…)Les États-Unis ont rendu un rapport sur la base des informations que eux-mêmes ils ont reçu d’autres structures. Et nous en tant que département de la Justice le rapport doit être contradictoire ».

Mamadou Yaya Barry