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A travers fjords, glaciers et montagnes, les rennes achèvent leur transhumance d'été en Norvège

En quatorze jours, entourés de collines verdoyantes et de montagnes aux sommets enneigés, un photographe de l'AFP a suivi les rennes de Kautokeino sur leur chemin de retour depuis leur pâturage d'été de Seglvik, dans le comté de Troms en Norvège, à Kautokeino.

Pour atteindre le continent, le bétail a contourné deux glaciers, avant d'arriver au pied du glacier de Jokelfjord, le seul d'Europe qui se déverse dans l'océan.

Des rennes traversent un fjord à la nage, à Jokelfjord, le 14 septembre 2023 Photo AFP / Olivier MORIN.

Les Samis suivent leurs animaux en quad, à pied ou en bateau.

Ante Niillas Gaup, un éleveur Sami de 37 ans, lance des sifflements en leur direction, appuyé par l'aboiement de ses chiens. C'est le signal donné au bétail pour lui indiquer le chemin à prendre.

"Horloge biologique"

"Mais s'ils ne veulent pas marcher, ils ne marchent pas, ils font un peu comme ils veulent, quand ils le décident" surtout en fonction de la météo, particulièrement capricieuse cette année, lance Ante.

"Même si leur horloge biologique les guide instinctivement", la plupart du temps.

Des rennes dans un enclos, à Reinfjord, en Norvège, le 14 septembre 2023 Photo AFP / Olivier MORIN.

Sauf quand s'érigent des obstacles tels qu'escalader une paroi de cailloux très abrupte, ou traverser un fjord: dans ces cas, les rennes s'arrêtent et attendent le signal des éleveurs.

Un Sami, installé dans une petite embarcation à moteur au milieu du fjord, agite sa cloche pour leur montrer la voie jusqu'à la berge opposée.

Mais avant de s'élancer à la nage, les cervidés peuvent profiter de quelques instants de repos... Ils gambadent, avec leurs petits, et s'éparpillent dans les bosquets avoisinants.

Un renne broute à flanc de colline, à Jokelfjord, en Norvège, le 14 septembre 2023 Photo AFP / Olivier MORIN.

Une fois prêts, ils s'agglutinent, comme sortis de nulle part, d'abord par dizaines, puis par centaines, forment une file indienne grossière et se jettent à l'eau. En une trentaine de minutes, dans un joyeux vacarme provoqué par leurs grognements, ils atteignent l'autre rive dans une nage parfaitement synchronisée.

Commence alors la dernière partie de leur transhumance. Destination: les terres au sud de Kautokeino, proche de la frontière finlandaise, où le troupeau passera l'hiver.