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À Vence, voici à quoi vont ressembler les Halles

Ce projet est décrit par la majorité comme une "locomotive" pour le centre historique. Jeudi, les premiers visuels et projections ont été rendus publics. Les travaux doivent commencer dans un an.

Alice David

Voici à quoi ressemblera l’ancien hôtel de ville, vu depuis la place Surian, qui sera transformé en halles. Images de synthèse/ MD Architecte/Frédéric Ferrero

Fière, la majorité municipale, de présenter la future "locomotive" du centre historique de Vence: les halles Surian. Si cela fait depuis 2020 que l’équipe de Régis Lebigre en parle, aujourd’hui, on sait enfin à quoi elles vont ressembler. Mylène Duquenoy et Frédéric Ferrero, les deux architectes vençois qui ont gagné l’appel d’offres, sont venus en conseil municipal, jeudi, pour livrer les premiers aperçus. Dans les grandes lignes, il s’agit d’un projet de réhabilitation de l’ancien hôtel de ville et des halles actuelles pour les agrandir, les assembler et y intégrer une école gastronomique. S’adressera-t-elle à des étudiants? Des cours de cuisine y seront-ils organisés régulièrement pour tout public? Pour l’heure, le projet n’est pas défini.

L’idée de ce projet global reste de conserver "au maximum ce qu’il y a du bâtiment existant, comme les planchers" mais aussi le remettre au goût du jour (isolation thermique..). En bref, faire du neuf avec du vieux. Côté calendrier, le chantier devrait démarrer dans un an et se terminer en septembre 2025.

Le rez-de-chaussée

C’est là que tout se passe, dans ces 130m2 de surface commerciale.

L’entrée principale sera toujours au même endroit et donnera sur la place Clemenceau. Sur le côté, de grandes ouvertures (agrémentées de brises-soleil) vont être créées. A cet endroit, à l’extérieur, seront installés des mange-debout. Côté commerçants, les Vençois retrouveront les mêmes qu’aujourd’hui et des nouveaux. Combien? Rien n’est acté mais les architectes ont parlé de trois ou quatre. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’à plusieurs endroits, les clients pourront s’installer sur des tabourets pour boire un coup ou manger un morceau.

Dans la partie ancien hôtel de ville, il y aura trois entrées. Celle de la porte d’origine (qui conservera sa fonction et les armoiries qui l’habille) et deux nouvelles. Au centre de la bâtisse, trônera l’escalier (et derrière, l’ascenseur pour les personnes à mobilité réduite) pour monter aux étages.

Les étages

Le premier est divisé en deux pièces: une composée d’une cuisine et dédiée à l’école gastronomique, l’autre pour un "espace de convivialité". Grosse nouveauté: l’aménagement et l’ouverture (uniquement aux élèves) de la terrasse. Son pourtour sera verdi avec des jardinières où seront vraisemblablement plantées "des herbes aromatiques". Le second étage sera entièrement réservé aux professionnels des halles puisqu’il sera uniquement composé de vestiaires et d’espaces de stockage.

À gauche et à droite, vue intérieure des futures halles Surian. Au centre, ce à quoi ressemblera l’entrée principale depuis la rue Alsace-Lorraine.

L’opposition favorable à la réhabilitation du batîment mais contre le projet

Le groupe d’opposition a reconnu la "qualité" du projet présenté par les architectes et la municipalité. Mais aussi, la nécessité d’avoir racheté l’ancien hôtel de ville pour le rénover. Sur ces points, tout le monde est d’accord. Sur le reste, c’est moins évident. Patrick Scalzo a été le premier à prendre la parole : "Je ne suis pas d’accord avec l’usage. Est-ce que trois ou quatre nouveaux commerçants vont redynamiser le centre historique ? Permettez-moi d’en douter. L’animation demandée par les commerçants, c’est le retour du marché [du Grand-Jardin sur la place Clemenceau]."
Sur la forme, l’opposant regrette le manque de concertation. "Faire des halles pour les Vençois c’est différent de faire des halles avec eux."

Le retour du marché plutôt que les halles?

Jean-Marie Ciais, lui, a demandé : "Est-ce que vous pensez à une autre utilisation pour ce bâtiment à part ces halles?", en pointant le coût, "trois millions d’euros". Sans répondre sur l’utilisation, le maire a précisé que le reste à charge pour la commune sur ce dossier était d’un million d’euros. Autrement dit, un coût raisonnable pour un tel projet. Patrice Miran, de son côté, a ressorti son idée de point archéologique plutôt qu’une école gastronomique. Selon lui, il faut "attirer le touriste" à cet endroit. Régis Lebigre a conclu: "On n’arrivera pas à vous convaincre, ce n’est pas grave."