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Ce député azuréen veut regrouper les terroristes dans une prison unique

"Vous voyez, l’actualité me donne raison…" Éric Pauget évoque, sourcils froncés, le détenu qui a agressé au couteau un surveillant dans une prison de l’Aisne, ce mardi, en criant "Allahou Akbar".

Tant pis si, en l’espèce, le prisonnier, de nationalité marocaine en situation régulière et souffrant de troubles psychiatriques, est inconnu des services de renseignement: "Le problème de la radicalisation se pose dans tous les centres pénitentiaires."

En Commission des lois, lors de la discussion sur les crédits de la mission Justice, le député LR a proposé mardi soir la création d’une prison nationale antiterroriste. "Actuellement, quatre cents détenus sont répartis dans plusieurs unités spécialisées sur l’ensemble du territoire, décrypte l’élu azuréen. À mon sens, c’est une erreur. Même s’ils sont tenus à l’écart, il y a des moments où ces radicalisés côtoient les autres prisonniers – avec le risque de les endoctriner."

L’édile pointe également la difficulté de gérer ces individus, avec un personnel qui n’est pas toujours correctement formé. "Si on les regroupe dans un lieu unique, on peut mettre en place des équipes de surveillants spécialisés, plaide le Républicain. C’est à la fois plus efficace et plus sécurisant pour les gardiens."

"Réactions positives"

Éric Pauget a fait une proposition similaire, ce mercredi matin, en ciblant les centres de rétention administrative (Cra).

"On a le même problème que dans les prisons, souligne le parlementaire. Des personnes en situation irrégulière, frappées par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), considérées comme potentiellement dangereuses, croisent les autres demandeurs d’asile. Il faudrait pouvoir les regrouper dans un Cra spécialisé".

Si ses deux amendements ont été rejetés en Commission, le député antibois dit avoir été "surpris" par les réactions positives qu’ils ont suscitées.

"J’espère que mes propositions pourront être portées au débat public, conclut l’élu. Elles relèvent du bon sens."