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En Belgique, une manifestation organisée contre un cours d'éducation sexuelle à l'école

Plusieurs dizaines de personnes ont participé samedi à Bruxelles à une manifestation contre un cours d'éducation sexuelle dans les écoles, qui ont sucité une polémique en Belgique francophone.

L'incident s'est déroulé le mardi 7 mars dernier. Pixabay

Aux cris de "ne touchez pas à nos enfants", ces manifestants protestaient contre la décision des autorités francophones de Belgique d'introduire un cours de deux heures par an pour deux classes d'âge, destiné à répondre aux questions élèves sur ces sujets sensibles.

Mais depuis la rentrée scolaire, le programme suscite une fronde sur les réseaux sociaux et des appels à manifester provenant de milieux ultra-conservateurs, notamment d'associations islamiques et des catholiques traditionalistes de Civitas.

La justice belge avait ouvert à la mi-septembre une enquête pour "incendies criminels", après des départs de feu constatés dans quatre écoles prises pour cibles par des opposants à ces cours.

"Parler de sexualité de manière publique à des enfants, ça peut les frustrer. C'est aux parents de parler de sexualité, pas à l'Etat", s'est insurgé un des manifestants, Gregory Bourguignon, interrogé par l'AFP.

Ce cours, présenté par la ministre francophone de l'Education Caroline Désir comme "une animation" de deux heures par des intervenants extérieurs agréés, concerne les élèves du sixième niveau de primaire (11-12 ans) et ceux du quatrième niveau de secondaire (15-16 ans).

Obligatoire depuis 2012 il n'était jusque là pas systématiquement assuré faute de moyens.

Son but est de "rassurer les élèves sur des questions qu'ils se posent à la puberté" et de les "protéger de situations potentiellement dangereuses ou problématiques", a insisté la ministre citant "sexisme, violences sexuelles, stéréotypes de genres".

Une première manifestation avait déjà eu lieu le 17 septembre sans empêcher l'adoption définitive du texte par les assemblées belges francophones.