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Identification faciale, lutte contre les dépôts sauvages... Les quatre vérités de Renaud Muselier

"Un rosé, s’il vous plaît". S’il ne perd pas ses habitudes, Renaud Muselier n’était pas vraiment d’humeur à blaguer lors du déjeuner de presse, à la veille de l’assemblée plénière de la Région ce jeudi matin. Celle-ci s’ouvrira par une minute de silence en hommage aux victimes des "massacres barbares" commis en Israël, le 7 octobre. Pointant l’attitude des députés LFI, le président de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur souhaite parler du conflit israélo-palestinien, qu’il estime "déjà chez nous", avec "dignité" et "sans mettre de l’huile sur le feu" alors que s’ouvre une "phase diplomatique compliquée".

À son niveau, il évoque le vote d’une aide de solidarité pour Israël, tout comme pour l’Ukraine et l’Arménie, sans préciser les montants envisagés. "Notre mode de vie et la démocratie à l’occidentale sont en grand danger", déplore l’ancien secrétaire d’État aux affaires étrangères, avant de nous souhaiter un "bon appétit". Voilà pour l’entrée.

Un ordre du jour à 43 points

La suite? Un gratin de sujets du moment, beaucoup plus locaux et beaucoup moins sensibles: le lancement du label "100% Sud", pour une production et consommation responsables, l’accélération du développement des pistes cyclables (4.500 kilomètres construits aujourd'hui sur les 10.000 annoncés pour 2028), l’enveloppe de 43 millions d’euros pour la transition écologique de 14 établissements publics de coopération internationale, ainsi qu’un plan d’action de lutte contre les dépôts sauvages.

Également au programme: la construction de six nouvelles maisons de santé pour atténuer les situations de déserts médicaux. "On en a moins qu’ailleurs mais cela pourrait s’aggraver à cause de l’âge élevé de nos médecins", anticipe Renaud Muselier.

L’identification faciale en ligne de mire

Autre dossier mis en avant, un plan de lutte "contre la radicalisation, le complotisme, l’embrigadement, et pour l’affirmation des valeurs de la République". Plus particulièrement dans le viseur de Renaud Muselier, le proviseur d’un lycée des Alpes-Maritimes qui n’a pas dénoncé des incidents survenus lors de l’hommage à Dominique Bernard. "Soi-disant pour ne pas en faire un problème politique, indique-t-il. J’ai saisi le recteur, j’attends des sanctions."

Par ailleurs, le patron de la Région, qui s’est dit pour "une tenue unique des élèves", souhaite rouvrir le dossier de la reconnaissance faciale à l’entrée des lycées. Après un premier refus de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) en 2019, il a prévu de revoir sa copie. "On débuterait par deux lycées ciblés, avant d’élargir à d’autres", espère Muselier.

Le meilleur pour la fin

Arrive le dessert et le festival de tacles à ses adversaires politiques, excepté Éric Ciotti. À commencer par le maire de Marseille Benoît Payan, qui "n’a profité que de 700.000 euros de subventions européennes sur les 178 millions accordées à la Région" et "ne signe même pas un dossier de 600.000 euros de subventions pour la protection de la posidonie".

Puis c’est au tour du maire de Saint-Raphaël Frédéric Masquelier de s’en prendre une. Celui-ci "n’a pas compris que le danger dans le Var ce n’est pas l’extrême gauche". Dernier sur la liste: le président LR du conseil départemental du Var Jean-Louis Masson, qui a lancé une offensive sur la Région pour 2028. "Je m’en fous des Républicains, réplique Muselier. Je les invite à revoir leur calendrier. On verra d’abord s’ils font plus de 5% aux Européennes."