Monaco
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"Je suis sûre qu’on va s’en sortir" : les employés du chausseur Minelli gardent espoir malgré le redressement judiciaire

Le sourire est de rigueur, mais on sent bien, malgré le silence de la responsable et de sa vendeuse, que la préoccupation est présente chez Minelli, la boutique de chaussures pour femme et pour homme de Cap 3000. Comme les autres enseignes de cette marque française créée en 1973, celle du centre commercial laurentin est en redressement judiciaire. Rien de visible, rien d’annoncé ou d’affiché. La collection automne-hiver est là, joliment mise en scène sur les présentoirs. Comme si de rien n’était.

Le chausseur, milieu de gamme, avait été repris début 2022 par la marque San Marina, désormais liquidée. En France, Minelli emploie 500 salariés et gère 120 boutiques et corners. Dans les Alpes-Maritimes, la marque est présente à Cannes, Cagnes-sur-Mer (Polygone Riviera), Menton, Saint-Laurent-du-Var. A Nice, le magasin de l’avenue Jean-Médecin, près de la place Masséna, vient de fermer pour laisser place à une lingerie. S’ajoute à ces établissements, un Minelli au centre commercial de Fontvieille, à Monaco.

Préparer la cession

Pourquoi le tribunal de commerce de Marseille a-t-il placé l’enseigne en redressement judiciaire? Réponse de la direction, jeudi soir à l’AFP: "Afin de préparer la cession à un nouvel actionnaire pour garantir une poursuite d’activité la plus efficace possible."

Les causes de cette tourmente économique? Les mêmes que celles qui ont déjà impacté d’autres noms du prêt-à-porter comme Camaïeu, Pimkie, Cop Copines, Kookaï... C’est-à-dire, la crise sanitaire autant qu’économique générée par le Covid, l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières, les montants des loyers, des charges, la vente par Internet. Plus deux autres phénomènes tendance. D’abord, la seconde main, consistant à revendre, le plus souvent en ligne, ses affaires personnelles. Ensuite, la "fast fashion" ou renouvellement ultra rapide des collections.

"On ne lâche rien"

Nous avons cherché à connaître l’état d’esprit de la responsable de la boutique de Cap 3000. Ni elle, ni sa vendeuse n’ont voulu parler. Nous n’avons même pas eu l’autorisation d’interroger les quelques clients franchissant le seuil du magasin. Tout au plus, quelques paroles, qui semblent sortir d’elles-mêmes de la bouche de la directrice: "Le magasin se porte normalement. On ne lâche rien, on sait que ce n’est pas perdu. Je suis sûre qu’on va s’en sortir et nous sommes encore plus motivées..."

Incontestablement, l’optimisme est en marche...

Nice Matin.