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La frégate Aconit termine sa modernisation et est prête pour trois mois d'essais

En remplacement du système d’autodéfense Crotale, deux lanceurs Sadral, capables de tirer six missiles antiaériens Mistral chacun, ont été installés de part et d’autre de l’Aconit. (Photo Camille Dodet). Photo Camille Dodet / Nice Matin.
Le capitaine de frégate Hervé Nielly, commandant de la frégate légère furtive Aconit, aux côtés de Laurent Moser, directeur de Naval Group à Toulon. (Photo Camille Dodet). Photo Camille Dodet / Nice Matin.

Malgré sa silhouette imposante, le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle reste vulnérable. C’est pourquoi, il ne se déplace jamais seul. Parmi les multiples bâtiments qui peuvent l’accompagner dans ce que la Marine nationale appelle le groupe aéronaval, figurent les frégates furtives de type La Fayette (FLF). Et plus particulièrement les trois qui ont fait l’objet d’un chantier de rénovation et remise à niveau: le Courbet, le La Fayette et l’Aconit.

Confiée à l’industriel Naval Group, qui connaît bien ces frégates pour en être le concepteur et le constructeur, cette modernisation, d’un montant de 430 millions d’euros pour les trois navires, n’est pas tout à fait terminée. En effet, si l’Aconit a été remise à l’eau fin juillet, les essais doivent en revanche commencer dans les tout prochains jours pour une livraison à la Marine nationale en fin d’année.

L’équipage, commandé par le capitaine de frégate Hervé Nielly, est déjà à bord, et a même, comme souvent, participé aux travaux, avec le Service Logistique de la Marine, ou encore les Chantiers de l’Atlantique pour la partie maintien en condition opérationnelle.

Le central opération agrandi

Parmi les principales améliorations apportées au cours de ce chantier de dix mois (essais compris), auquel participaient quotidiennement quelque 250 personnes, l’installation d’un sonar de coque, le même que celui qui doit équiper les futures frégates de défense et d’intervention, est la plus emblématique. Une délicate opération qui a nécessité de faire une énorme brèche sous la coque. "Cette capacité de lutte anti-sous-marine permet à la frégate Aconit, comme à ses deux sister-ships modernisés, d’aller sur des missions où elle n’allait pas avant".

Qui dit capacités nouvelles, dit nouvelles consoles. "Pour installer les consoles de la lutte sous la mer, il a fallu pousser les murs du central opération (CO)", explique Cyril, le directeur du programme FLF chez Naval Group. Toujours dans le CO, véritable point névralgique des navires de guerre, le système de gestion de combat, le logiciel qui permet aux différents senseurs et systèmes d’armes de fonctionner ensemble, a été remplacé par "un cousin du Sentit 8 qui équipe le porte-avions Charles-de-Gaulle". Comme sur la plupart des navires de guerre actuels, une table tactique et tactile a également été installée et tout le réseau informatique est passé à la fibre optique.

Du côté de l’armement, le principal changement est le remplacement du système d’autodéfense Crotale par deux lanceurs Sadral capables de tirer six missiles antiaériens Mistral chacun. Enfin, on notera l’installation de nouveaux bossoirs capables de mettre à l’eau les embarcations rapides utilisées par les commandos marine.