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Le savoir-faire cannois en orbite géostationnaire

Les mains expertes du site cannois de Thales Alenia Space sont à l’œuvre, en ce moment, pour mener à bien la finalisation du satellite de télécommunication à faisceau large Astra 1P. Un ouvrage à destination de SES, opérateur majeur de télécommunications basé au Luxembourg.

"Il sera positionné à 36.000 kilomètres, en orbite géostationnaire. À cette distance, sa rotation autour de la terre mettra le même temps que notre planète pour effectuer un tour sur elle-même. Il sera donc virtuellement fixe", explique Jean-Michel Bretagne, chef de projet du satellite Astra 1P.

Plateforme 100% électrique

Destiné à remplacer trois satellites, et prévu pour une quinzaine d’années d’utilisation, l’ouvrage repose sur la puissante plateforme 100% électrique Spacebus NEO, conçue et développée par Thales Alenia Space. Celle-ci a déjà fait ses preuves en orbite, avec six satellites en opération, dont SES-17 pour SES. ASTRA 1P vise à renforcer la position TV principale de SES, offrant une couverture étendue à des pays tels que l’Allemagne, l’Espagne et la France. Depuis la signature du contrat entre SES et Thales Alenia Space, le projet a fait son bonhomme de chemin.

"Un gros module assemblé à Toulouse et un autre, plus petit, assemblé sur le site cannois, ont été regroupés il y a quelques semaines. Le satellite sera finalisé au deuxième trimestre 2024, pour un lancement à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX dans l’été, depuis cap Canaveral en Floride" précise Jean-Michel Bretagne. L’équipe de Thales Alenia Space sera du voyage vers le champ de tir, afin de vérifier que le transport n’a causé aucuns dégâts, la bonne santé du satellite et la température sous la coiffe du lanceur entre autres.

Un suivi depuis Cannes

Dès séparation du satellite avec la fusée, la télémesure sera vérifiée depuis la cité des Festivals. Plateforme électrique oblige, Astra 1P mettra quatre à cinq mois pour atteindre l’orbite prévue. Bien plus long que les dix jours nécessaires pour atteindre l’orbite géosynchrone par le biais d’une propulsion chimique. "Mais l’électrique permet d’embarquer plus de masse ou d’envoyer un ensemble plus léger" ajoute le chef de projet.

D’une masse au lancement d’environ cinq tonnes, et d’une hauteur de près de sept mètres, le satellite atteint 45mètres après déploiement des panneaux solaires. "La puissance de la charge utile de 20kW fera d’Astra 1P l’un des satellites les plus puissants en orbite géosynchrone" soulève Florent Bire, responsable assemblage, intégration et test pour Astra 1P chez Thales Alenia Space.