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Les préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez met un terme à sa carrière

Les applaudissements nourris ne s’arrêtent plus sous les ors du palais des Rois sardes, ce vendredi soir. Le préfet Bernard Gonzalez, devant deux cents personnes, vient de conclure son discours de départ par une citation de De Gaulle qui appelle à l’union de la France. Un court instant, l'armure s’est fendue à l’évocation de sa petite-fille qui a effectué ses premiers pas sur le parquet de cette préfecture.

Des cérémonies de départ, ce grand serviteur de l’État en a connu d’innombrables au gré de ses nominations (Paris, Loir-et-Cher, Moselle, Lot, Ardèche, Maine-et-Loire…) Celle de Nice "a une saveur particulière", confie Bernard Gonzalez. Et pour cause, elle marque la fin d’une carrière d’une incroyable densité.

Début de carrière dans les services secrets

Entré au SDECE (le contre-espionnage) en 1977, "en pleine vague du disco et de la Guerre froide", il quitte à 35 ans les services secrets et les actions clandestines pour la préfectorale. Il a été le témoin privilégié de bouleversements en Afrique et au Moyen-Orient. Plus il a parcouru le monde, plus il a aimé la France, pays auquel il croit et qu’il n’a cessé de servir pendant quarante-six ans. "Je ne suis pas de ceux qui désespèrent. J’ai foi en mon siècle", martèle-t-il en citant Victor Hugo.

Son adieu aux armes est l’occasion d’un hommage appuyé aux forces de sécurité si sollicitées dans ce département entre les intempéries de 2019, les Gilets jaunes, la tempête Alex, l’attentat de Notre-Dame, la crise sanitaire…

Arrivé dans les Alpes-Maritimes il y a quatre ans et demi, "cette ville de Nice m’a adopté", déclare-t-il, conquis par le Vieux-Nice où il a ses habitudes.

Sa riche et trépidante vie professionnelle se termine mais Bernard Gonzalez reste à Nice où une partie de sa famille demeure. "J’ai encore quelques cols à franchir", avoue-t-il, lui, le passionné de cyclisme, qui a déjà pris date pour assister au contre-la-montre final du Tour de France 2024.

Hugues Moutouh, ancien préfet de l’Hérault, succède à Bernard Gonzalez.