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Lycéenne victime du "jeu de la virgule" dans le Var: les auteurs non identifiés

Après l’hospitalisation d’une jeune fille scolarisée au lycée Raynouard de Brignoles à la suite du "jeu de la virgule", le proviseur revient sur les fait. Parents et élèves témoignent.

Le jeu de la virgule et ses conséquences ont alimenté les conversations vendredi midi.

Après l’hospitalisation d’une jeune fille scolarisée au lycée Raynouard de Brignoles cette semaine à la suite du "jeu" dit de la virgule, le proviseur Eric Krings est revenu hier sur le déroulé des événements.

Le chef de la structure comptant 1.800 élèves tient tout d’abord à rassurer: "La jeune fille concernée est revenue au lycée ce vendredi, même si elle présente encore quelques troubles légers", annonce-t-il. "Les faits se sont déroulés mardi. Une première fois dans les couloirs du lycée. Il s’agit d’un groupe d’amis qui se font entre eux des virgules. Ils sont tous consentants."

Un traumatisme crânien

Puis une seconde "série" survient, cette fois-ci en dehors de la structure scolaire mais seulement à une dizaine de mètres du parvis du lycée.

Cette fois, l’heure n’est plus à la rigolade. Dans l’après-midi, la lycéenne de première, ne se sentant "pas très bien", se rend à la vie scolaire.

On suspecte un traumatisme crânien. Finalement, sa tante vient la chercher.

Avant de reprendre le chemin du lycée, elle voit un médecin qui établit le lien – dangereux – avec le "jeu de la virgule" et cherche à connaître le nom de l’établissement afin de les alerter.

A l’hôpital, elle passe un scanner dont les résultats, finalement et heureusement, n’inquiètent pas le personnel soignant.

Après l’appel, ce jeudi matin, du père de la victime au lycée Raynouard, la direction a été extrêmement réactive. " C’est surtout Pascal Maillard, le proviseur adjoint, qui s’est occupé de presque tout, car moi, j’étais à l’extérieur, précise M. Krings. Il a fait envoyer un message à tous les élèves et parents avant la prochaine récréation pour que ces actes soient pas reproduits. C’est une réaction normale lorsqu’il s’agit de la santé de nos jeunes. "

Le proviseur du lycée Raynouard, Eric Krings aux côtés de Pascal Maillard, son adjoint. (Photo S. Ch.).

Le rectorat, avait dès jeudi en début d’après-midi, annoncé des sanctions. Ce que confirme le proviseur.

"Un événement ponctuel"

Reste encore à identifier le ou les auteurs. " Oui, il y aura des sanctions justes dès qu’on saura car la jeune fille ne souhaite pas dévoiler de nom(s). C’est un événement ponctuel – le lycée est hyper calme – mais il faut que cela serve d’exemple. "

Les faits à l’extérieur s’étant déroulés hors caméras de surveillance, impossible de percer le mystère autrement que par une auto-dénonciation. De plus, pour l’heure, aucune plainte n’a été déposée à la gendarmerie.

Colline, Raphaël, Joheïna, Lili, Léandre, Léa, Morgane et Théa, ont tous accepté de témoigner à visage découvert.

"Et si mon fils était l'auteur de l'agression?"

À l’heure de la pause méridienne, les abords du lycée sont en pleine effervescence. Le "jeu de la virgule"? "On en parlait il y a deux minutes justement!, s’exclame un groupe de seconde GT général et technologique, composé de Colline, Raphaël, Joheïa, Lili, Léandre, Léa, Morgane et Théa. On l’a appris hier avec la messagerie Atrium. C’est grave ce qu’il s’est passé et c’est à la fois complètement débile. On est au lycée pour apprendre pas pour se faire du mal. a peut être très dangereux car je crois qu’on peut être paralysé. Et personne n’a envie d’être dans un fauteuil roulant "

"Moi, ma mère m’a prévenue, dit l’une d’entre eux. Si on te fait cela, tu lui en colles une en retour." Il y a encore du travail en matière de prévention...

Du côté des parents, c’est la sidération. "Quand j’ai reçu le message du lycée, je me suis inquiétée tout de suite. D’abord pour la jeune victime, puis pour mon fils. Et s’il était l’auteur de l’agression? À cet âge-là, ils se sentent immortels et n’ont aucune conscience du danger. Le soir j’en ai parlé avec mes deux enfants leur expliquant assez crûment les séquelles que peut engendrer ce geste. J’espère qu’ils ont compris ", s’alarme une maman quadragénaire.

Une autre mère de famille résidant à Brignoles n’en revient toujours pas. Deux de ses quatre enfants sont scolarisés au lycée, l’un en terminale et l’autre en seconde. "C’est peut-être un jeu pour celui qui donne la baffe mais pas pour la victime (...) Ce qui se passe au lycée est souvent importé du collège mais au lycée, maintenant, on attend d’eux qu’ils soient responsables. Malheureusement aussi, ils se filment entre eux et ça entretient le phénomène car ils cherchent à être les stars du lycée. "

Le courrier envoyé a été favorablement accueilli par les parents. "En effet, il faudrait inclure davantage les parents, et ce en général. Qu’il y ait une conscience collective car je pense que tant que son enfant n’est pas directement concerné ou l’établissement dans lequel il est, il faudra faire de la sensibilisation. "