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"On a fait ce qu’on avait à faire. C’est la cigale et la fourmi": Trois ans après la tempête Alex, le bilan des actions du Département tourne à la revanche envers la métropole et Christian Estrosi

Le combat de coq a été détourné en fable du lièvre et de la tortue, version azuréenne. Ce vendredi soir, le bilan des travaux du conseil départemental, trois ans après la tempête Alex, a tourné à la revanche pour ses dirigeants envers la rivale, la métropole de Nice et son président, Christian Estrosi.

Sur les vallées sinistrées cette nuit du 2 octobre 2020, les deux collectivités se partagent des compétences. Au Département des Alpes-Maritimes, notamment, les routes de la vallée de la Roya, ainsi que les infrastructures touristiques de la Vésubie (parc Alpha, bassin de Roquebillière, Vesubia Mountain park).

Dans la Vésubie, par contre, la voirie revient à la métropole. Des distinctions souvent difficiles à faire pour les habitants. "Mais il y a une chose facile à comprendre, a savouré Éric Ciotti, numéro 2 de l’institution. Là où les travaux sont terminés, c’est que le Département était compétent."

"Nous n’avons pas été là, à chanter à tout va"

Après la tempête, la métropole de Christian Estrosi revendiquait sa force de frappe, en particulier dans la Vésubie. Et tout était allé très vite, très fort. Si bien que la lenteur des travaux dans la Roya a créé un sentiment de jalousie. Mais depuis, la machine métropole s’est embourbée. Entre restrictions budgétaires et enquêtes judiciaires, avec de nombreux chantiers à l’arrêt.

Il est alors l’heure de régler des comptes, pour le Département. 70km de route, 200 berges retapées, des ouvrages majeurs tels que les ponts dans la Roya, un paravalanche, des protections de berges… Pour un investissement total de 315 millions d’euros. Et un timing. "100% des voies de communication ont été rétablies, affirme Charles Ange Ginésy, président du Département. Et ce qui relève de notre responsabilité a été fait à 95%, il reste quelques points. C’est la preuve de notre farouche détermination. Et je regrette les déclarations qui ont été faites par le président de la Région (Renaud Muselier) et de la métropole (Christian Estrosi), qui disaient que si les habitants de la Roya avaient été dans la métropole, les choses seraient allées plus vite."

"Ça m’a fait mal, mais nous avons assumé nos responsabilités, ajoute-t-il. Nous n’avons pas été là à chanter à tout va. Nous avons été dans l’efficacité. Nous avons reconstruit, de façon moderne et résiliente."

"C’est la cigale et la fourmi"

"La communication et la précipitation sont une erreur, a enfoncé Éric Ciotti. Les habitants de la Roya disaient: Ciotti est de la Vésubie, il ne va rien faire pour nous. On a fait ce qu’on avait à faire, nous avons pris le temps de la procédure. C’est la cigale et la fourmi."

Une fois n’est pas coutume, le patron des Républicains a salué le rôle de l’État et du président de la République. Pas longtemps. "Je le remercie pour les aides qu’on a obtenues, mais nous sommes aussi inquiets par le retour de la bureaucratie."

Avant de reprendre une proposition adressée à la métropole et à son adversaire politique, Christian Estrosi: "S’il y a des difficultés et qu’on peut aider, on peut prendre les compétences sans problème."