Madagascar
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Anosy – Mahamasina – Analakely : Barrages des forces de l’ordre face au collectif des candidats

Une fin de semaine électrique au centre-ville.  Le Collectif des candidats a bien décidé de mettre la pression à près d’une semaine du début de la campagne électorale afin de se faire entendre sur ses revendications.

Malgré la présence des forces armées avec un camion stationné devant le Palais des Sports, la matinée fût tranquille à Mahamasina et ses alentours. Le début de l’après-midi a par contre était mouvementé. Les 11 candidats du collectif devaient rencontrer leurs partisans sur les lieux, malgré l’absence d’autorisation des responsables du TAFITA. Vers 14 heures, 8 des 11 candidats du collectif se sont donnés rendez-vous à Anosy pour une marche jusqu’au Palais des Sports Mahamasina. Avec leurs partisans, Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina, Hajo Andrianainarivelo, Andry Raobelina, Roland Ratsiraka, Paraina Auguste, Tahina Razafinjoelina et Jean Jacques Ratsietison ont fait face aux éléments de la force de l’ordre, bien décidés à bloquer l’entrée du Palais des Sports. 30 minutes d’altercations durant lesquelles un certain Hajo Andrianainarivelo a été bousculé par les forces de l’ordre, en face du Gerb’or. Devant l’entrée principale du site, Andry Raobelina a fait entendre que « si on ne leur donne pas le Palais des Sports, une descente à la place du 13 mai n’est pas à exclure dans les semaines à venir ».   

2 milliards

En tout cas, l’ambiance était tout à fait explosive au centre-ville hier. Après la bousculade devant le Gerb’or, le numéro un du Malagasy Miara-Miainga a encore une fois été malmené par des éléments des forces de l’ordre à Ambohidahy devant la Haute Cour Constitutionnelle, vers 15 heures, avant d’arriver à Andohan’Analakely où Marc Ravalomanana, Hery Rajoanarimampianina, Hajo Andrianainarivelo, Andry Raobelina, Roland Ratsiraka et Tahina Razafinjoelina ont quitté les leurs et ont laissé leurs partisans pour un très prochain rendez-vous qui devrait être ce lundi si l’on s’en tient aux souhaits de ces personnes qui ont espéré passer à l’action immédiatement. En effet, elles ont déjà emprunté les voies qui mènent vers la place du 13 mai, malgré la forte présence des forces de l’ordre qui ont quadrillé les lieux depuis tôt le matin. « Les forces de l’ordre ont bien fait leur travail. Avec 2 milliards d´ariary de motivation on ne peut s’attendre qu’à cela », réagit un des partisans de ces candidats qui a insisté sur le fait qu’ « elles sont bien payées pour mener à bien l’oppression ». Pour rappel, le dernier conseil des ministres a débloqué l’enveloppe budgétaire de 2 milliards Ar. destinée au paiement des indemnités de tous les éléments des forces de l’ordre en service durant la période électorale. Quoi qu’il en soit, le centre-ville était bien quadrillé hier. D’Anosy à Mahamasina, en passant par Andohan’Analakely et devant Tahala Rarihasina, elles étaient partout.  Toutes les voies qui mènent vers la place du 13 mai étaient bien bloquées, même à Behoririka et à Tsaralalana. Cela donne libre court aux commentaires et bon nombre d’observateurs ont ainsi indiqué que « pour une fois, l’argent public est bien utilisé ».

Revendications

« Nous donnerons rendez-vous à la population sur la place du 13 mai dès lundi si cette situation ne se débloque pas », a réagit Hajo Andrianainarivelo sur les réseaux sociaux hier en fin d’après-midi. Les revendications du collectif des candidats restent les mêmes et se résument en 4 points. « Nous n’acceptons pas la candidature du candidat qui ne détient plus la nationalité malgache car la souveraineté du pays est menacée. Nous voulons la refonte de la CENI et la mise en place du Comité électoral spécial et en nous opposons au gouvernement collégial », a soutenu Hajo Andrianainarivelo qui a précisé la nécessité d’un accord politique pour assurer la stabilité politique dans le pays. Avec tout ce qui s’est passé hier, force est de constater que le pays est au bord d’une explosion et que tous les acteurs politiques sont amenés à se rapprocher pour éviter que la situation ne se gâte un peu plus. La balle est désormais dans le camp de tous les acteurs politiques.

Julien R.