Le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, sort de son silence pour faire connaître son point de vue face à la tournure de la situation politique actuelle.
« Madagascar est en train de traverser un tournant décisif. Le navire du pays transportant à son bord tout le peuple malgache, navigue dans un océan des plus agités alors qu’il est sans commandant de bord. En d’autres termes, la Grande île a besoin d’un père de la nation ». Le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, l’a évoqué hier lors de sa rencontre avec la presse. Et lui de préciser qu’en tant que deuxième chef d’Institution au niveau du pays, il reste engagé à assurer ses obligations en travaillant en étroite collaboration avec les autres institutions ainsi que tous les sénateurs. « Ce n’est pas tout ! Je suis toujours disposé à prendre mes responsabilités en prônant l’intérêt général de la nation », a-t-il déclaré.
Convergence de point de vue.
En effet, ce chef d’institution a soulevé qu’il suit de près l’évolution de la situation politique à Madagascar. « Il faut ainsi que toutes les forces vives puissent trouver un large consensus face à cet état de fait afin d’éviter d’éventuelle crise pouvant provoquer l’échouage du navire tout en priorisant l’intérêt de tout le peuple malgache qui se trouve encore à son bord », d’après toujours les explications du président du Sénat. Interrogé sur les divergences d’opinions entre les acteurs politiques protagonistes à Madagascar, ce chef d’institution a répondu que cette situation est tout à fait normale étant donné que Madagascar est considéré comme étant un pays démocratique. En revanche, « malgré leurs discordances politiques, d’aucuns reconnaissent que toutes les forces vives dont entre autres, les candidats se présentant aux élections présidentielles, les organisations de la société civile et le conseil oecuménique des églises (FFKM) ainsi que la Communauté internationale, ont une convergence de point de vue. Il s’agit de la tenue de ces élections présidentielles le 09 novembre 2023. On ne devrait pas non plus décevoir la population qui veut accomplir son devoir de citoyen envers la nation. Laissons-la ainsi voter librement », a fait savoir le président, Herimanana Razafimahefa.
Par ailleurs, « Il faut que ce processus électoral soit réellement transparent, libre et inclusif afin que le résultat du scrutin proclamé vers le mois de janvier 2024, soit accepté par tous », a-t-il réitéré. Parlant de sa relation avec l’ancien président, Andry Rajoelina, il a coupé court à toutes les rumeurs tout en évoquant qu’ils sont toujours en très bons termes.
Navalona R.
