Arf, encore un de ses titres alambiqués à l’elman ? Et pourtant, croyez moi … beaucoup d’eau (boueuse) coulera encore sous les ponts d’ici le 9 novembre et attachez vos ceintures, ça risque d’être vraiment rock’n’roll d’ici là.
Dans l’actualité, toujours bien évidemment cette histoire de nationalité française qui ne veut pas s’éteindre, au contraire, l’interview du dimanche semble avoir encore plus soufflé sur les braises 😯 Quand à ces militaires applaudissant, waaa, bonjour l’huile sur le feu.
Sa Seigneurie, nous le savons, n’a nullement l’intention de rendre cette Nationalité francaise à sa maman chérie. Au contraire, il a bien l’intention d’adapter la Loi endémique à sa situation personnelle et là, ce n’est plus de l’huile mais du kérosène sur le barbecue tompokolahy sy tompokovavy.
Donc là nous sommes bien partis pour assister à une sacrée escalade de la tension socio-politique endémique. On y rajoute une petite dose de baccalauréat à la bougie, une inflation toujours aussi aiguë et d’une manière générale une manenganiny party qui met les nerfs de tout le monde à fleur de peau. Yes, la fameuse sosopourisation, clin d’œil à mes collègues qui se reconnaîtront 🤣
Les suspicions autour de cette élection iront aussi croissants bien entendu. Tous les compétiteurs semblent au taquet et ne laisseront rien passer. La moindre irrégularité et ce sera le fitsaram-bahoaka direct, c’est chaud bouillant je vous dis !
Et cette ambiance explosive, cette fois, ça nous rappelle… 2001 ? Un Président sortant usé, au bout de son mandat, qui s’accroche à tout prix au peu de pouvoir qui lui reste. En face, une coalition faite de bric et de broc, mais qui finira toutefois par avoir raison de l’amiral Didier Ratsiraka, après de longs mois de confrontation, dont les plus anciens se rappellent. Mais si, les ponts dynamités, le carburant à 50 000 fmg le litre et toussa.
Et c’est vers ça que nous souhaitons revenir en cette année 2023 ? Je ne sais pas si nous y allons mais en tout cas, pièce par pièce, brique par brique, nous semblons effectivement nous y diriger à marche forcée.
Et qu’il le veuille ou non, la forteresse Rajoelina commence à se fissurer sérieusement, avec cette affaire d’Etat qu’est devenue cette histoire de nationalité française. Les tenants du régime “aimeraient bien passer à autre chose” mais ses adversaires entendent bien ne pas lui faciliter la vie.
Et ne nous voilons pas la face : ces quelques étoilés applaudissant dimanche dernier à Iavoloha ne suffiront pas non plus à étouffer les interrogations que bon nombre de responsables de commandement se posent en ce moment même. Pour le moment ça ne réagit pas trop mais rien ne garantit que ce sera toujours le cas, l’agitateur du Capsat en 2009 en sait quelque chose.
Bon et bien ça commence à devenir tendu comme un string toussa dites donc. Hélas, les vieux bourlingueurs de la politique que sont les men in black savaient aussi depuis très longtemps que ça ne pouvait que prendre ce chemin là.
Bon et bien zay zany, allons-y. Je vous conseille quand même de commencer à faire vaguement des provisions, des réserves ici et là, car on sait pertinemment comment cela se déroulera. Bonne chance.
