Mali
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Crise d’enseignants dans la commune de Sansankité : 4 maîtres seulement sur 12 présents à leurs postes

La commune rurale de Sansankidé, dans le cercle de Diéma, région de Kayes, est confrontée aujourd’hui à une crise d’enseignants sans précédente. En effet, dans les 4 écoles publiques des villages de Sansankidé, Kamissakidé, Sangha-Madina, et Léwa-Khassonké, que compte la commune, 4 enseignants, (des directeurs d’école), sur un total de 12 répondent présents. Le hic est que des enseignants cherchent et obtiennent des mutations sans l’aval du CAP ou de la mairie. Une triste réalité confirmée par Massa Diarra, 3è adjoint au maire de Sansankidé, chargé des questions de l’éducation.

Selon Massa Diarra, 3è adjoint au maire, chargé des questions de l’éducation, chaque année, ce sont les villageois qui cotissent pour recruter un enseignant afin d’appuyer le directeur.

« Pour le village de Sansankidé, chef-lieu administratif de la commune, l’école a été ouverte en 1999, jusqu’en 2010, ça allait un peu bien. Et depuis, c’est du mal en pire chaque année », déplore-t-il.

A la question de savoir la contribution de la commune dans la gestion de la crise, l’adjoint au maire raconte : « La population s’est engagée à recruter un enseignant pour aller encadrer leurs enfants. La mairie, quant à elle, est incapable d’agir puisque le taux de recouvrement des taxes n’est pas à hauteur. Il est estimé à moins de 50%. Ce qui ne permet pas de recruter et payer un enseignant ».

En ce qui concerne la responsabilité du CAP, notamment ce qu’il a fait ou envisage de faire face à la situation, M. Diarra répond :

« Le CAP a demandé à la maire de recenser les vacances de postes en vue de prendre des mesures. Concernant, les cas de mutations, il s’est montré incapable de trouver la solution puisque les mutations sont gérées sur le plan national ».

Sur la possibilité d’avoir de nouveaux recrus, Massa Diarra dira que le CAP a été très clair : « Priorité aux nouveaux établissements qui s’ouvrent ».

Aussi, déplore le 3è adjoint au maire chargé des questions éducatives, « faute d’enseignants, des parents d’élèves préfèrent envoyer leurs enfants dans les médersas ».

Pour rappel, Sansankidé, chef-lieu de commune qui porte son nom dans le cercle de Diéma, région de Kayes, comprend les villages de Kamissakidé, Lecouraga, Léwa-Khassonké, Sambadigané, Sangha-Madina ainsi que Sansankidé.

La commune compte 4 écoles fondamentales, à Sansankidé, Kamissakidé, Sangha-Madina, et Léwa-Khassonké. Certaines de ces écoles n’existent que par le nom puisqu’elles n’ont pas eu d’enseignants depuis leur ouverture officielle. C’est le cas l’école de Kamissakidé qui, depuis son ouverture officielle 2014-2015, n’a que son directeur comme seul enseignent de l’école.

Plus grave, les enseignants affectés désertent leurs postes. Ce qui fait qu’aujourd’hui sur 12 enseignants officiellement affectés dans ces écoles de cette commune, seulement 4 maîtres sont présents. Il s’agit des directeurs d’écoles. Le hic est que des enseignants cherchent et obtiennent des mutations sans l’aval du CAP ou de la mairie.

Interrogé sur les motivations des enseignants quitté la zone, un maître qui a servi à Sansankidé évoque la question de désenclavement. « La zone est enclavée sinon il n’y a pas de problème entre les enseignants et la population. Aussi, les enfants aiment aller à l’école ».

Par ailleurs, il rappelle que cette d’enseignent ne concerne seulement Sansankidé mais toute la zone. « Là où je suis actuellement, je suis le seul enseignant de mon école », a-t-il déclaré.

C’est dire que l’école est en train de mourir à petit feu dans la commune de Sansankidé. Alors les autorités en charge de l’école et partenaires sont vivement interpelés.

Source : l’Indicateur du Renouveau