Mali
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Le maréchal libyen Haftar reçu par Vladimir Poutine à Moscou

Il s’agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis 2019, selon des médias libyens. « La situation en Libye et dans l’ensemble de la région a été discutée », a fait savoir le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, a été reçu jeudi 28 septembre par le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, ont annoncé ses Forces armées arabes libyennes (ou Armée nationale libyenne, ANL) et le Kremlin. Le maréchal Haftar « s’est réuni avec le président russe, Vladimir Poutine, et le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, dans la capitale russe, Moscou », a annoncé l’ANL sur sa page officielle Facebook, sans donner de détail.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé la rencontre à l’agence publique russe TASS. « La situation en Libye et dans l’ensemble de la région a été discutée », a-t-il déclaré, sans détailler davantage. Il s’agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis 2019, selon des médias libyens.

M. Haftar est arrivé mardi en Russie pour discuter avec les responsables de ce pays de la situation en Libye et des relations bilatérales, selon l’ANL. Il a été reçu par le vice-ministre de la défense russe Iounous-bek Evkourov, qui s’est rendu à plusieurs reprises dans l’est de la Libye pour rencontrer le maréchal.

Leur dernière rencontre datait du 17 septembre, au quartier général de l’ANL à Benghazi, quelques jours après les inondations qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans la ville de Derna, dans l’est de la Libye.

Offensive diplomatique en Afrique

La Russie mène depuis plusieurs années une offensive diplomatique en Afrique pour y supplanter les puissances occidentales traditionnelles. Isolée sur la scène internationale et en quête d’alliés, elle a décuplé ses efforts depuis le début de son assaut contre l’Ukraine, en février 2022.

Moscou entretient des relations étroites avec le maréchal Haftar, qui avait eu recours à des mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner dans sa tentative ratée de s’emparer de la capitale, Tripoli, d’avril 2019 à juin 2020. Cet échec avait été suivi en octobre 2020 d’un accord de cessez-le-feu, dont le respect est supervisé par une commission militaire composée de cinq officiers de chaque camp.

Depuis, des centaines de membres du Groupe Wagner sont restés actifs dans l’Est, qui est aussi la zone des terminaux pétroliers, et dans le sud de la Libye, malgré le départ d’une partie de leurs effectifs vers le Mali ou vers l’Ukraine pour combattre aux côtés de l’armée russe.

Rongée par les divisions depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est gouvernée par deux administrations rivales : l’une à Tripoli, dans l’Ouest, dirigée par Abdel Hamid Dbeibah et reconnu par l’ONU, l’autre dans l’Est, incarnée par le Parlement et affiliée au camp de Khalifa Haftar.

Le Monde avec AFP